Les Tiki Toa de retour du Mondial de beach soccer : « On est déçu mais il faut aller de l'avant »


Après avoir été éliminés par l'Italie en quart de finale de la coupe du monde de Beach Soccer, les Tiki Toa sont rentrés au fenua ce samedi matin. Un retour discret, essentiellement célébré par les proches des joueurs, venus les accueillir et les féliciter. Deux jours après le dernier match à Dubaï, Teva Zaveroni, l'entraîneur de la sélection, dresse un bilan dont on « peut se satisfaire sportivement » vu le manque d'expérience de l'équipe sur les matchs à l'international.

Les Tiki Toa sont de retour au fenua. Après s'être inclinées jeudi dernier en quart de finale face à l'Italie (5-2), l'équipe s'est posée ce samedi matin à l'aéroport de Faa'a. Un retour au fenua synonyme de la fin d'une aventure que la sélection aurait souhaité meilleure en termes de résultat, mais dont elle reste fière. « On peut se satisfaire sportivement de ce résultat » confie Teva Zaveroni qui revient encore une fois sur les difficultés rencontrées par les joueurs qui ne sont qu'amateurs. « On voit que les pays continuent à progresser, nous, on est au milieu du Pacifique, ce n'est pas évident d'engranger de l'expérience, d'avoir des matchs internationaux. »

« On n'a pas vraiment un statut de sportif de haut niveau »

Selon le coach, les équipes adverses se disputent 70 matchs de niveau international par contre 5 maximum pour les Tahitiens. Une problématique récurrente et qui d'après le coach des Tiki Toa, affecte le monde du sport en général. « Pour pallier ça, il faut qu'on parte à l'extérieur. Ce n'est pas évident, pas que financièrement. C'est aussi des sacrifices individuels, familiaux, professionnels… c'est très difficile si on n'a pas vraiment un statut de sportif de haut niveau, mais un vrai statut », précise encore Teva Zaveroni.

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Des sacrifices

Les joueurs se heurtent à plusieurs difficultés concernant notamment les demandes de congés sans solde qu'ils ont du mal à décrocher. À noter que durant la période, c'est la FTF qui leur vers un salaire. Autre frein, et non des moindres : l'éloignement. Car laisser ses proches, plusieurs semaines, n'est pas simple pour les familles. Dans l'équipe, de nombreux joueurs sont pères de famille. Parmi eux, Heirauarii Salem qui a fait connaissance, à son arrivée à Faa'a, de son nouveau-né de trois semaines. « Elle a accouché pendant qu'on était au Brésil, pendant la préparation… ça a été dur quand même, mais voilà, c'est un choix qu'on a fait, assure « Bibiche ». Là, je réalise vraiment comment elle est belle, parce qu'en vidéo, c'est pas la même chose… donc ça fait vraiment plaisir. »

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« Du sable international »

Enfin, pour le coach qui le répète depuis 10 ans, il faut absolument permettre aux footballeurs de jouer dans des conditions de terrain identiques à celles des terrains internationaux de beach soccer. « Il faut nous amener ce sable international, ce granit… Ça n'a pas la même qualité que le sable qu'on a sur nos terrains et sur nos plages. C'est un sable vraiment profond et qui est très différent du sable dans lequel on se prépare. » Prochain objectif, la sélection des qualifications pour la Coupe du monde 2025 prévue aux Seychelles, qui aura lieu en novembre prochain aux îles Salomon.

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