Les retraites et les coûts de santé éclipsent l’héritage de la dette COVID à long terme -OCDE


PARIS (Reuters) – Les coûts de remboursement de la dette levée pour aider les ménages et les entreprises à traverser la crise du COVID-19 seront éclipsés par ceux des tendances à long terme telles que le financement des retraites et des services de santé à mesure que les sociétés vieillissent, a déclaré mardi l’OCDE dans un rapport .

PHOTO DE DOSSIER: Des travailleurs travaillent dans un salon de coiffure du centre-ville de Malaga, dans le sud de l’Espagne, le 23 juillet 2015. REUTERS / Jon Nazca

Examinant les perspectives économiques jusqu’en 2060, l’Organisation de coopération et de développement économiques a déclaré que les gouvernements devront de plus en plus faire face aux coûts associés au vieillissement de la population et à la hausse des prix des services publics.

Cela s’ajoute au service des énormes dettes laissées par COVID-19, qui prendra des décennies à rembourser.

Bon nombre des 38 pays pour la plupart riches appartenant à l’OCDE, basée à Paris, ont vu leurs déficits budgétaires exploser à des niveaux record pendant la pandémie alors qu’ils soutenaient leurs économies pendant les fermetures.

Si les taux d’intérêt historiquement bas persistent, la plupart des pays de l’OCDE pourraient se permettre de couvrir la pression supplémentaire sur leurs budgets en augmentant leur dette, selon le rapport.

Mais la pression fiscale sur le pays médian de l’OCDE pourrait atteindre 8 points de pourcentage du PIB d’ici 2060 alors que les gouvernements tentent de maintenir les normes et les prestations de service public aux niveaux actuels, a calculé l’OCDE.

La pression accrue sur les finances publiques a été la plus élevée en Slovaquie à 17 %, suivie de la Pologne à 14 %, de l’Espagne et de la République tchèque à 13 % et de la France et du Japon à 12 %.

Mais une augmentation permanente de 1 point de pourcentage des taux d’intérêt mondiaux par rapport aux niveaux historiquement bas actuels augmenterait la pression budgétaire de 1 à 1,5 % dans les pays les plus endettés, comme la Grèce, l’Italie et le Japon, a déclaré l’OCDE.

Pour alléger la pression fiscale, les pays ne pouvaient pas faire autre chose que d’adopter des programmes de réformes pour stimuler l’emploi, ce qui augmenterait à son tour le PIB par habitant.

Cela pourrait augmenter le niveau de vie de près de 7 % d’ici 2060, tandis que les pays les plus avancés sur la voie des réformes – identifiés par l’OCDE comme la Belgique, la France et l’Italie – pourraient enregistrer des gains de 9 à 10 %.

De tels programmes allègeraient la pression budgétaire d’environ 1,75 point de pourcentage du PIB d’ici 2060 dans le pays médian de l’OCDE, selon le rapport.

Reportage de Leigh Thomas; Montage par Catherine Evans

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