Les offices du sport, ces illustres méconnus


Ne les appelez plus Offices municipaux du sport (OMS) mais Offices du sport (OS). «C’est un enjeu de clarification», souligne David Guillouf, directeur national de la – toujours appelé – Fédération nationale des Offices… Municipaux du Sport (FNOMS)! A ses yeux, «l’adjectif ‘municipal’ est de nature à semer le doute car il est généralement synonyme de rattachement à la collectivité. Ou, ce n’est pas le cas d’un bureau ». En effet, ce dernier est un organisme indépendant de la municipalité. Il s’agit d’une association de loi 1901 qui est complémentaire aux autres, résume-t-il. Et même au service des autres. La FNOMS le définit comme «une structure de concertation, de développement, et de mutualisation de moyens», qui fait par ailleurs des propositions en matière de pratique sportive, à la commune ou l’intercommunalité. «C’est un facilitateur d’échanges et pour la collectivité, un excellent moyen de développer sa pratique sportive», plaide le directeur national.

Structure multi-facettes

Illustration à Miramas (Bouches-du-Rhône – 26 470 hab.) Qui fait partie 1 257 office du sport rattachés à la Fédération. «Nous nous posons vraiment en interface entre la collectivité et les associations», décrit son président Philippe Jarton, qui fédère 63 clubs adhérents, «soit 90% des associations sportives de la ville. Il bénéficie d’un budget annuel de 350 000 € et s’appuie sur 5,8 équivalents temps plein dont 1,8, mis à disposition par la collectivité.

«Nous travaillons en étroite collaboration avec le service des sports et les élus. Pour eux, nous sommes une porte d’entrée vers le tissu associatif », poursuit-il. «Nous organisons des actions en lien avec les événements de la ville. Nous discutons également des critères de subventions aux associations ». L’accompagnement de ces dernières prend la forme de prêt de matériel («de la friteuse au minibus»), de recherche de financements, d’aide au niveau de la comptabilité etc.

«Nous nouons également des partenariats avec des centres sociaux pour favoriser la pratique sportive de jeunes issus des quartiers politiques de la ville», reprend Alicia Scotto, responsable de projets associatifs. L’action de cette structure s’étend également vers le sport-santé, à travers la coordination d’une Maison Sport-Santé, récemment labellisée. «Nous ne proposons pas de séances mais nous accompagnons les clubs qui souhaitent investir ce créneau».

Contrat de confiance

En Ille-et-Vilaine, l’Office des Sports de Saint-Méen-Montauban s’inscrit à l’échelle de la communauté de communes (17 communes, 27 105 hab.). Son action dépasse celle d’une simple «interface» proposer également des activités multisports et du sport-santé, grâce à ses 6 éducateurs sportifs salariés à temps plein. Lesquels «peuvent être aussi mis à dispositif des associations», détaille Vincent Palaric son président. «Nous sommes parfaitement identifiés sur le territoire. Les municipalités nous font confiance pour développer et soutenir le tissu associatif local ».

Et David Guillouf (FNOMS), de conclure: «la confiance est la clé pour qu’un office du sport vive et soit utile à tous: aux associations comme à la collectivité».

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