Les manifestants français rejettent le projet de loi exigeant des laissez-passer pour les vaccins


Un homme reçoit un vaccin Pfizer COVID-19 dans un centre de vaccination à Carry le Rouet, dans le sud de la France, le vendredi 23 juillet 2021. En France, les habitants et les touristes ont désormais besoin d'un pass COVID spécial pour visiter les musées ou les cinémas, la première étape de une nouvelle campagne contre ce que le gouvernement appelle un "stratosphérique" augmentation des infections à variante delta.  (Photo AP/Nicolas Garriga)

Un homme reçoit un vaccin Pfizer COVID-19 dans un centre de vaccination à Carry le Rouet, dans le sud de la France, le vendredi 23 juillet 2021. En France, les habitants et les touristes ont désormais besoin d’un pass COVID spécial pour visiter les musées ou les cinémas, la première étape de une nouvelle campagne contre ce que le gouvernement appelle une augmentation « stratosphérique » des infections à variante delta. (Photo AP/Nicolas Garriga)

PA

Des dizaines de milliers de personnes, dont des militants d’extrême droite et des membres du mouvement français des gilets jaunes, ont manifesté samedi à travers le pays contre un projet de loi exigeant que chacun ait un laissez-passer spécial pour entrer dans les restaurants et rendant obligatoire la vaccination contre le COVID-19 pour tous les agents de santé.

La police a tiré des canons à eau et des gaz lacrymogènes sur des manifestants tapageurs à Paris, bien que la plupart des rassemblements aient été ordonnés.

Les législateurs du Sénat français ont débattu samedi du projet de loi sur les virus après que la chambre basse du Parlement l’a approuvé vendredi, alors que les infections virales augmentent et que les hospitalisations augmentent. Le gouvernement français veut accélérer les vaccinations pour protéger les personnes vulnérables et les hôpitaux, et éviter tout nouveau confinement.

La plupart des adultes français sont entièrement vaccinés et plusieurs sondages indiquent qu’une majorité de Français soutiennent les nouvelles mesures. Mais pas tout le monde.

Des manifestants scandant « Liberté ! Liberté! » se sont rassemblés sur la place de la Bastille et ont défilé dans l’est de Paris lors de l’une des nombreuses manifestations samedi en France. Des milliers de personnes ont également rejoint un rassemblement de l’autre côté de la Seine depuis la Tour Eiffel organisé par un ancien haut responsable du parti anti-immigration de Marine Le Pen.

Alors que la plupart des manifestants étaient calmes, des tensions ont éclaté en marge de la marche de la Bastille. La police anti-émeute a pulvérisé des gaz lacrymogènes sur les manifestants après que quelqu’un a jeté une chaise sur un officier. D’autres projectiles ont également été lancés. Plus tard, certains manifestants se sont déplacés vers l’Arc de Triomphe et la police a utilisé des canons à eau pour les disperser.

Les manifestants comprenaient des politiciens et des militants d’extrême droite ainsi que d’autres en colère contre le président Emmanuel Macron. Leur colère s’est focalisée sur un « pass santé » français désormais obligatoire pour entrer dans les musées, les cinémas et les sites touristiques. Le projet de loi à l’examen étendrait l’exigence de laissez-passer à tous les restaurants et bars en France et à certains autres lieux.

Pour obtenir le laissez-passer, les personnes doivent être complètement vaccinées, avoir un test négatif récent ou avoir la preuve qu’elles ont récemment récupéré du virus.

Les législateurs sont divisés sur jusqu’où aller pour imposer des cartes de santé ou des vaccinations obligatoires. Plus de 111 000 personnes atteintes du virus sont décédées en France, et le pays enregistre désormais environ 20 000 nouvelles infections par jour, contre seulement quelques milliers par jour début juillet.

Plus de 2 milliards de personnes dans le monde ont été vaccinées et les informations sur les vaccins COVID-19 sont désormais largement disponibles, mais de nombreux manifestants ont déclaré qu’ils avaient l’impression d’être précipités dans quelque chose qu’ils n’étaient pas prêts à faire.

Céline Augen, secrétaire dans un cabinet médical, est prête à perdre son emploi en vertu de la nouvelle mesure car elle ne veut pas se faire vacciner.

Ayoub Bouglia, ingénieur, a déclaré : « Nous devons attendre un peu avant que le peuple français puisse décider… Je pense qu’une partie de la France sera toujours réticente et que le chantage et les menaces ne fonctionneront pas.

Le week-end dernier, plus de 100 000 personnes ont manifesté dans toute la France contre les mesures.



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