les horlogers de luxe se tournent vers l’automobile pour s’inspirer
Le marché des montres de luxe est en plein essor ces derniers temps. Les exportations de montres suisses en mars (le dernier ensemble de données disponibles) ont augmenté de 11,4 % par rapport à il y a un an, atteignant une valeur marchande de plus de 2 milliards de dollars (la première fois que les exportations ont franchi ce seuil au début de l’année).
Le succès dans les salles d’exposition s’est traduit par des horlogers de luxe, petits et grands, poussant de l’avant avec de nouveaux modèles, dont beaucoup capitalisant sur une autre grande mode horlogère, des modèles présentant des collaborations avec des constructeurs automobiles haut de gamme.
L’horloger britannique Bremont, une entreprise qui a vu son statut augmenter parmi les collectionneurs de montres de luxe, a récemment lancé deux nouvelles mises à jour de ses « collabs » de montres – l’une mettant en vedette la marque britannique Jaguar (TTM) avec la Bremont Jaguar C-Type et l’autre avec l’emblématique UK- l’équipe de Formule 1 basée Williams F1 avec le Bremont WR-22).
Les voitures haut de gamme et les montres haut de gamme peuvent sembler être un mariage parfait pour les hommes et les femmes riches d’un certain âge. Mais il ne s’agit pas seulement d’un accord de luxe pour le luxe ; du point de vue de la marque, les collaborations mettent en évidence l’esthétique de conception similaire des marques ou leur engagement envers l’ingénierie de précision.
Yahoo Finance a rencontré le co-fondateur de Bremont, Nick English, du Classic Car Club de Manhattan, où la marque présentait ces deux montres et d’autres nouveaux modèles (ainsi que la voiture de course Williams F1 pour démarrer).
« Nous sommes tous des ingénieurs et nous aimons tous le design – c’est une fusion de deux esprits similaires », a déclaré English à propos de la collaboration avec Jaguar. » Je pense qu’avoir une marque de voiture de course britannique emblématique comme Jaguar [paired with] et une icône maintenant pour nous, une marque horlogère britannique comme Bremont, où nous essayons d’usiner autant que nous le pouvons au Royaume-Uni, c’était une sorte de synergie faite au paradis.
Les montres à mouvements mécaniques (par opposition aux mouvements à piles électroniques à quartz) sont généralement alimentées en interne par un ressort moteur, qui utilise ensuite des pièces complexes comme des barillets, des roues et des bijoux qui fonctionnent tous en harmonie pour garder le temps. L’analogie avec le moteur d’une voiture – avec ses centaines de pièces mobiles – est tout à fait appropriée.
Parfois, les deux partenaires utilisent des pièces ou des matériaux similaires dans la construction de la montre et de la machine. « Nous avons des ingénieurs, nous avons certaines des mêmes machines – nos machines de cas – qu’ils [Williams] utiliser pour fabriquer des pièces », explique English à propos de la relation de Bremont avec Williams F1. « Nous ne sommes pas des experts de la technologie de la fibre de carbone, mais nous apprenons rapidement, et ils sont [experts]il y a donc une très belle diffusion des compétences.
Montres Porsche personnalisées
Porsche Design, le studio de design interne créé par le petit-fils du fondateur de Porsche, Ferdinand Porsche, « Butzi » Porsche, incarne également ce sentiment. Membre du Porsche Lifestyle Group, Porsche Design travaille en étroite collaboration avec les clients du constructeur automobile qui souhaitent personnaliser leurs montres Porsche Design, avec des matériaux provenant de la voiture qu’ils possèdent réellement.
« Les couleurs, les types de cuir et les coutures décoratives de ces chronographes proviennent tous de la production automobile », a déclaré le PDG de Porsche Lifestyle, le Dr Jan Becker, dans un communiqué à Yahoo Finance. « Ce concept innovant répond au désir de nombreux clients Porsche de concevoir un chronographe pour leur poignet qui corresponde à la voiture de sport de rêve dans leur garage. »
Bien sûr, l’une des principales raisons pour lesquelles ces collaborations se produisent en premier lieu est de gagner de l’argent. Bien que les horlogers reconnaissent les gains financiers ici, des fondateurs comme Bremont’s English affirment que les collaborations peuvent aider les petites marques horlogères à faire avancer leur image de marque, à développer leur prestige et à défier les grands du monde de l’horlogerie.
« Les gens se rendent compte qu’il existe des marques après Rolex, et je pense que c’est un développement vraiment excitant dans l’industrie, car cela n’a pas toujours été le cas », a déclaré English lors de l’examen de l’état de l’industrie. « Il y a des gens incroyables qui font des choses incroyables, à un niveau tout à fait unique – vous savez que les montres sont fabriquées par centaines, pas par millions, et je pense que cela a une certaine valeur en soi. »
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Pras Subramanian est journaliste automobile senior pour Yahoo Finance. Vous pouvez le suivre sur Twitter et sur Instagram.
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