«Les cours en ligne, c’est un excellent complément pour bouger, mais ça ne remplacera jamais l’interaction physique avec les autres»


Frank-Élie et Arthur Benzaquen (assis).

Les projets, Arthur Benzaquen ne carbure qu’à ça. Copropriétaire, avec son frère Franck-Elie, du Ken Group, qui comprend les salles de sport parisiennes haut de gamme Ken Club (fondé par leurs parents), Klay et Blanche, il a récemment raflé l’appel d’offres du grand chantier de la gare du Nord. Il prévoit d’y installer un club doté de vastes espaces extérieurs, dont un kilomètre de piste de trail sur le toit, avec vue imprenable sur le Sacré-Cœur. La livraison est prévue pour 2024, l’année des JO. D’ici là, «Fin 2022 si tout va bien», il aura ouvert une nouvelle salle rive gauche, face à l’hôtel Lutetia, dans un ancien parking.

«La rentrée a été très difficile. Après des mois quasiment sans recettes, le secteur du sport a été le seul à devoir fermer fin septembre, alors qu’on n’avait aucun cluster identifié. On a appelé d’autres propriétaires de salles, l’agence régionale de santé, il n’y avait rien, aucun chiffre prouvant que nos espaces étaient des lieux de contamination… »Arthur Benzaquen

Au Klay, Arthur Benzaquen commence tout juste une collaboration avec le chef israélien fraîchement étoilé Assaf Granit (des restaurants Shabour et Balagan), qui devrait s’étendre à ses autres établissements. Et, en 2019, il a racheté avec son frère l’ensemble des CMG Sports Club (ex-Club Med Gym), «Les premiers clubs à s’être implantés sur des sites d’usines, d’ateliers, de garages».

Son idée: en revendre une partie pour financer la réhabilitation de ceux qu’il gardera, avec un positionnement premium mais une politique d’abonnement plus accessible que celle du Klay ou du Ken Club. «On souhaite incarner la French touch du sport en salle, en proposant de véritables espaces de vie dans des lieux étonnants, où faire du sport, se faire masser, déjeuner ou organisateur des rendez-vous professionnels, exactement comme on le fait quand on est à l’hôtel à l’étranger », commente Arthur Benzaquen. Là encore, en ligne de mire, l’horizon des JO 2024…

C’était compter sans la crise sanitaire. «On peut dire qu’on a eu du nez, ironise-t-il. Avec les lourdes pertes essuyées en 2020, le rythme de développement pourrait changer. » Depuis le 25 septembre, toutes les salles de sport sont à l’arrêt. La réouverture, en juin, pour la période estivale, n’a pas sauvé grand-chose, le sport en salle étant traditionnellement délaissé à cette saison. Pourtant, le confinement du printemps dernier, l’entrepreneur saisi plutôt bien vécu, et même «De façon poétique». Il en a profité pour ralentir, passer du temps avec sa femme et ses trois enfants.

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