Les Canadiens de Montréal créent leur propre magie


D’une manière ou d’une autre, même si les Canadiens de Montréal étaient largement dépassés dans les deux premières périodes du troisième match, je ne me sentais pas inquiet pour eux. Bien sûr, ils ne semblaient pas avoir une forte emprise sur la victoire, mais cela ne semblait pas s’éloigner. Le Tricolore semblait presque à l’aise sous le barrage de tirs. Aucun signe visible de frustration, de tricherie offensante ou de désespoir. Ils avaient été là. Le score était à égalité. Carey Price était dans le filet. Tout était bien. Et il s’est avéré être à la fin.

Certaines choses dépassent le cadre de l’analyse, et les Canadiens de 2021 s’approchent de ce territoire. Ils n’auraient pas dû gagner ce match, mais les étoiles se sont alignées et, d’une manière ou d’une autre, elles ont gagné. De la belle mode aussi.

Cette période de prolongation a rappelé à tout le monde l’habileté du Tricolore. Ils ne sont pas seulement une équipe de tortues; ils peuvent faire les jeux de surbrillance. Et pas seulement ceux qui figurent dans un montage à la fin de la semaine et sont par la suite oubliés. Ceux qui restent avec vous pendant des semaines, pendant des mois. Ceux qui ont une signification plus élevée, une sorte de justice poétique ; le point culminant d’une grande histoire.

Comme dans toute grande histoire, ces moments glorieux viennent souvent de héros improbables : les Paul Byrons du monde.

Sans parler de l’impact de Josh Anderson sur le vainqueur des prolongations. Après tout, c’est lui qui a renversé la rondelle dans les airs et l’a ensuite mise dedans. Et le Tricolore n’aurait même pas été en mesure de jouer ce jeu s’il n’avait pas marqué le but égalisateur. Le décompte réel en filet ouvert était un cadeau, mais il a créé le dépotoir en premier lieu, mettant son bâton sur la rondelle avec un défenseur drapé sur lui – une autre démonstration de coordination œil-main.

Mais je me suis retrouvé à rembobiner le but en prolongation non pas pour la déviation d’Anderson, mais pour la passe de Byron.

Byron joue sans montrer ses compétences de haut niveau, des mois même en saison régulière, mais ces compétences sont là, assis dans son sac à outils, prêt à être utilisé lorsque la bonne situation se présente. Comme dans son échappée en infériorité numérique (il y en avait des centaines dans la carrière de Byron, mais maintenant il y a « l »échappée en désavantage numérique) et ce deux contre zéro dans le match 3.

Le travail de vente. La passe. Marc-André Fleury avait déjà eu une soirée difficile, mais la terminer ainsi est encore plus dur pour son moral. Le résultat était complet. Aucune chance. Rideau. Fait.

La plupart des six derniers, les vérifications vers l’avant cesseraient de marcher sur cette course une fois qu’ils atteignaient le sommet du cercle. Ils coupaient leur moteur, planaient, simulaient un tir, puis transformaient le mouvement en passe. Peut-être que la rondelle entre quand même dans ce cas. Mais Byron a fait un pas supplémentaire. Il a assuré le but en simulant un dans la foulée relâcher à la place, et l’a fait avec tout son corps, avec son poids appuyé et appuyé sur son bâton, avec ses épaules et ses hanches alignées vers le filet, avec sa main supérieure dirigée vers le bas et éloignée de son corps. Il s’est pleinement engagé dans son acte trompeur, et à son tour Fleury s’est pleinement engagé envers lui, laissant à Anderson un filet grand ouvert.

Voici l’objectif, si vous voulez le revoir.

J’ai quitté la séquence d’échec avant qui a précédé le but dans la vidéo.

La ligne Danault a préparé le vainqueur du match en maintenant la pression sur les Golden Knights de Vegas lors du quart de travail précédent. Alex Pietrangelo, fatigué de défendre et voulant changer le plus rapidement possible, s’est contenté d’une passe de lob allongée lors de sa percée, un jeu qui avait peu de chance de fonctionner. Il n’a même pas attendu de voir le résultat de sa bombe avant de patiner jusqu’au banc.

L’élan n’est pas une sorte de chose magique qui investit soudainement les joueurs pendant un match. Vous le créez lorsque chaque quart de travail s’ajoute au suivant, lorsque chaque ligne crée de meilleures conditions offensives pour celle qui vient après, en maintenant la pression offensive, en fatiguant les adversaires et en les forçant à rattraper leur retard, à changer dans de mauvaises conditions, et prendre encore plus de retard, jusqu’à ce qu’ils finissent par s’effondrer.

Montréal a parfaitement appliqué cette formule en prolongation. Ils ont créé leur magie.

Laisser un commentaire