Le pass sanitaire obligatoire COVID pour le travail en Italie est lancé sans problème


Les travailleurs portuaires se rassemblent devant l’entrée du grand port de Trieste pour protester contre la mise en œuvre du laissez-passer sanitaire COVID-19, le Green Pass, sur le lieu de travail, à Trieste, en Italie, le 15 octobre 2021. REUTERS/Borut Zivulovic

TRIESTE, 15 octobre (Reuters) – Les laissez-passer de santé COVID-19 sont devenus obligatoires pour tous les travailleurs en Italie à partir de vendredi, la mesure étant appliquée principalement de manière pacifique à travers le pays malgré quelques manifestations dispersées.

Dans le grand port de Trieste, où certains groupes ouvriers avaient menacé de bloquer les opérations pour protester contre la règle, la situation semblait largement calme, certains travailleurs manifestant mais d’autres étant autorisés à continuer comme d’habitude.

« Le Pass Vert, c’est une mauvaise chose, c’est une discrimination au regard de la loi. Rien de plus. Ce n’est pas une réglementation sanitaire, c’est juste une démarche politique pour créer la division entre les gens… », a déclaré Fabio Bocin, un port de 59 ans. ouvrier à Trieste.

À Rome, des policiers en tenue anti-émeute se tenaient devant un petit rassemblement avec des gens criant « Pas de laissez-passer vert ».

Le cabinet du Premier ministre Mario Draghi a approuvé la règle – l’une des mesures anti-COVID les plus strictes au monde – à la mi-septembre, obligeant à partir du 15 octobre tous les travailleurs à présenter une preuve de vaccination, un test négatif ou un rétablissement récent de l’infection.

Quelque 15 % des travailleurs du secteur privé et 8 % des travailleurs du secteur public n’ont pas de laissez-passer vert, un document interne du gouvernement consulté par les estimations de Reuters.

En vertu des nouvelles règles, en vigueur jusqu’à la fin de l’année, ceux qui n’ont pas de certificat seront suspendus sans salaire et encourent une amende pouvant aller jusqu’à 1 500 euros (1 730 $) s’ils essaient de travailler malgré tout.

Le gouvernement espérait que la décision de rendre le passeport sanitaire obligatoire convaincrait les Italiens non vaccinés de changer d’avis, mais avec plus de 80% des résidents de plus de 12 ans déjà complètement vaccinés et des taux d’infection faibles, cette augmentation ne s’est pas matérialisée.

Les partis de droite Ligue et Frères d’Italie et certains syndicats affirment que, pour faire face au risque de pénurie de personnel, la validité des tests COVID devrait être prolongée de 48 à 72 heures, et ils devraient être gratuits pour les travailleurs non vaccinés.

Mais le gouvernement a jusqu’à présent résisté à ces appels. Le Parti démocrate de centre-gauche, qui fait partie de la coalition au pouvoir de Draghi, affirme que rendre les écouvillons gratuits équivaudrait à une amnistie pour les fraudeurs fiscaux.

Reportage d’Alex Fraser à Trieste, salle de rédaction de Rome, écrit par Silvia Aloisi, édité par Giulia Segreti

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