Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme regrette la décision du Venezuela de suspendre ses opérations


Ravina Shamdasani, porte-parole du HCDH, a déclaré dans un communiqué que le Bureau regrettait cette annonce et qu'il continuait de dialoguer avec les autorités et d'autres parties prenantes.

« Notre principe directeur a été et reste la promotion et la protection des droits humains du peuple vénézuélien », a-t-elle ajouté.

Plus tôt cette semaine, le HCDH dit dans un post sur X, anciennement Twitter, qu'il suivait « avec une profonde inquiétude » la détention de la défenseuse des droits humains Rocío San Miguel.

« On ne sait pas où elle se trouve, ce qui pourrait qualifier sa détention de disparition forcée », indique le texte, appelant à sa libération immédiate et au respect de son droit à une défense juridique.

Quelques heures avant l'annonce du gouvernement vénézuélien, le bureau dit sur X : « Suite aux déclarations des autorités, nous constatons que le lieu de détention de Rocio San Miguel – et donc le lieu où elle se trouve – a été confirmé » et que quatre de ses proches ont été libérés sous condition.

Il a également appelé à des garanties de procédure régulière, notamment le respect du droit à une représentation de la défense.

Le HCDH au Venezuela

Depuis octobre 2019, le HCDH travaille au Venezuela, fournissant une assistance technique et surveillant la situation pour protéger et promouvoir le respect des droits de l'homme, renforcer l'État de droit et protéger l'espace démocratique.

Le HCDH a également apporté son soutien à l'élaboration inclusive et participative du deuxième plan national pour les droits de l'homme et à la création d'un mécanisme national de reporting et de suivi des recommandations des mécanismes internationaux des droits de l'homme.

Détention de Rocío San Miguel

Selon la Mission internationale indépendante d'enquête sur le Venezuela, Mme San Miguel, présidente de l'organisation de la société civile Control Ciudadano, a été arrêtée par les autorités le 9 février.

La mission d'enquête a indiqué mardi dans un communiqué que les forces de sécurité vénézuéliennes l'avaient arrêtée « alors qu'elle tentait de monter à bord d'un vol avec sa fille à l'aéroport international Simón Bolívar ».

Marta Valiñas, présidente de la mission d'enquête, avait appelé les autorités à fournir des informations sur Mme San Miguel et sa fille ainsi que sur « tous les détenus dont les lieux de détention sont encore inconnus ».

« Il incombe au gouvernement de s'abstenir de recourir à des mesures répressives contraires à ses obligations internationales en matière de droits de l'homme et de droit pénal international », a ajouté Mme Valiñas.

La mission d'établissement des faits a été créée par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU en septembre pour une période d'un an afin d'évaluer les violations présumées des droits de l'homme commises depuis 2014. Son mandat a été prolongé jusqu'en septembre 2024.



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