Le gouvernement canadien investit dans le projet SMR: New Nuclear


18 mars 2021

Le gouvernement canadien a annoncé des investissements totalisant un peu plus de 56 millions CAD (45 millions USD) pour soutenir le développement de la recherche et de la technologie des petits réacteurs modulaires (RMS) au Nouveau-Brunswick. L’ensemble comprend un investissement de 50,5 millions CAD dans Moltex Energy Ltd pour développer son réacteur à sel stable de 300 MW (SSR-W). Entre-temps, un nouveau rapport a souligné les avantages économiques potentiels des PRM pour les provinces canadiennes.

De gauche à droite: le maire de Saint John, Nouveau-Brunswick, Don Darling, Blaine Higgs, Rory O’Sullivan, le député Wayne Long et l’Université du Nouveau-Brunswick. président et vice-chancelier Paul Mazerolle lors de l’annonce d’aujourd’hui (Image: Moltex)

Moltex Energy a l’intention de construire une installation de 300 MW Stable Salt Reactor-Wasteburner (SSR-W) et WAste To Stable Salt (WATSS) sur le site de Point Lepreau à Saint John, au Nouveau-Brunswick, en vue d’une connexion au réseau d’ici le début des années 2030.

Dominic LeBlanc, président du Conseil privé de la Reine pour le Canada et ministre des Affaires intergouvernementales, a annoncé l’investissement au nom du ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie François-Philippe Champagne et du ministre du Développement économique et des Langues officielles et ministre responsable du Canada atlantique. Agence (APECA) Mélanie Joly. Les SMR pourraient représenter la «prochaine grande opportunité» pour atteindre l’objectif du Canada de zéro émission nette d’ici 2050, a-t-il dit, et en même temps créer des opportunités économiques et des emplois.

«Cet investissement aidera à développer et à valider la technologie SMR, à sécuriser l’établissement de l’industrie ici au Nouveau-Brunswick, et également à établir un système d’énergie propre de classe mondiale unique en son genre qui peut être utilisé au Canada mais aussi dans le monde. monde », dit-il. Le réacteur de Moltex – qui recyclera le combustible nucléaire irradié existant pour produire de l’énergie propre – aura également le potentiel de réduire les besoins de stockage des déchets, a-t-il ajouté.

Le PDG de Moltex pour l’Amérique du Nord, Rory O’Sullivan, a déclaré que la société était « extrêmement reconnaissante » au gouvernement fédéral pour son soutien. «Nous sommes nettement plus proches de notre objectif de nouvelle génération d’énergie propre et des nombreux avantages économiques et environnementaux qui en découlent», a-t-il déclaré.

La majeure partie du financement de Moltex – 47,5 millions de dollars canadiens – provient du Fonds d’innovation stratégique du gouvernement canadien. L’entreprise doit égaler ces fonds dollar pour dollar et, dans le cadre de l’investissement, s’est engagée à créer et à maintenir 48 emplois à temps plein. 3 millions CAD sont fournis dans le cadre du programme Croissance économique régionale par l’innovation. Le montant total sera utilisé pour faire progresser les conceptions SSR-W et WATSS et valider les hypothèses clés pour soutenir la deuxième phase de l’examen de la conception des fournisseurs de pré-autorisation de la Commission canadienne de sûreté nucléaire, a déclaré la société.

LeBlanc a également annoncé deux investissements par l’entremise de l’APECA: 4,999 millions CAD pour aider Énergie NB à préparer le site de Point Lepreau pour le déploiement et la démonstration de SMR; et 0,6 million CAD pour accroître la capacité du Centre de recherche sur l’énergie nucléaire de l’Université du Nouveau-Brunswick à soutenir le développement de la technologie SMR dans la province.

Le réacteur rapide ARC-100 refroidi au sodium d’Advanced Reactor Concepts a également été sélectionné pour une mise en œuvre à Point Lepreau et les entreprises ont accepté l’année dernière de créer une grappe de fournisseurs de SMR au Nouveau-Brunswick.

«La meilleure façon de faire en sorte que le Canada, en particulier le Nouveau-Brunswick, devienne un chef de file dans le développement de petits réacteurs modulaires évolués, c’est par un engagement et des partenariats continus, a déclaré le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs. «Il y a deux ans, nous avons signé un protocole d’entente avec l’Ontario et la Saskatchewan, s’engageant à collaborer au développement des PRM, ici même au Canada. En investissant dans les PRM, non seulement nous soutenons le développement de l’expertise locale, mais nous aidons également créer une masse critique pour attirer les meilleurs talents, ce qui permettra à d’autres entreprises de notre province de croître. Je suis convaincu que cette technologie pourrait nous aider à créer un avenir plus prospère et durable pour les générations futures. « 

Bénéfices économiques

L’annonce du gouvernement canadien est intervenue le lendemain de la publication d’une étude selon laquelle la construction de PRM en Ontario et en Saskatchewan créerait des emplois, augmenterait les revenus provinciaux et aiderait à assurer l’approvisionnement nécessaire en énergie zéro émission, non intermittente et à prix compétitif. L’étude du Conference Board du Canada, Une nouvelle puissance: les impacts économiques des petits réacteurs nucléaires modulaires sur les réseaux électriques, a examiné les impacts du déploiement des SMR à partir de 2021.

Selon l’étude, un SMR à l’échelle du réseau de 300 MWe construit en Ontario et exploité pendant 60 ans créerait des emplois directs et connexes, notamment près de 700 emplois pendant le développement du projet, plus de 1600 emplois pendant la fabrication et la construction, plus de 200 emplois pendant l’exploitation, et environ 160 emplois lors du démantèlement. Cela ajouterait plus de 2,5 milliards de dollars canadiens au produit intérieur brut et entraînerait une augmentation des recettes provinciales de plus de 870 millions de dollars canadiens.

Selon le PDG d’Ontario Power Generation, Ken Hartwick, l’étude «renforce ce que nous savions déjà chez OPG: l’énergie nucléaire fait partie intégrante de notre avenir à faibles émissions de carbone et les PRM sont la réponse flexible et évolutive à certaines des questions énergétiques les plus complexes». La société a annoncé en novembre 2020 la reprise des activités de planification pour la construction d’une nouvelle capacité de production sur son site de Darlington où elle pourrait implanter un SMR dès 2028.

Recherche et rédaction par World Nuclear News



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