Le gagnant de Visions du Réel « Comme une île » lance une bande-annonce


« L’îlot » (« Comme une île »), lauréat du Grand Prix à Visions du Réel, a présenté sa bande-annonce avant sa première internationale au Karlovy Vary Intl. Festival du film dans la section Séances spéciales. Michaela Čajková chez Filmotor s’occupe des ventes mondiales.

Le premier long métrage du réalisateur suisse Tizian Büchi est un hybride documentaire-fiction plein de réalisme magique.

Il est centré sur deux gardiens, qui sécurisent la rivière qui traverse un quartier de Lausanne, en Suisse. Ammar est nouveau dans le métier et Daniel partage son expérience avec lui. Lors de leurs tournées et rencontres avec les habitants, ils observent et sont observés, tandis que des liens se tissent. Qu’est-ce qui a bien pu se passer au bord de la rivière ?

Lors de l’attribution du film, le jury de Visions du Réel a commenté : « Une petite île urbaine devient la métaphore de l’Europe contemporaine et se prête à une profonde réflexion sur l’absurdité des frontières, des règles, des clôtures et des barrières. Une observation brillante, une interrogation surprenante, qui réécrit les coordonnées des espaces géographiques en termes universels.

La communauté capturée dans le film, Faverges, a « un fort sentiment identitaire qui donne envie de découvrir le quartier », explique le réalisateur, qui y a tourné durant l’été 2019 et l’été 2020.

Il ajoute : « Je cherchais un décor de cinéma. Quelqu’un m’a parlé de cet endroit. La nature au coeur de la ville ! Un lieu bucolique où l’on croise des blaireaux et des salamandres, où l’on ressent ce sentiment de mystère. Je sentais que nous pouvions raconter beaucoup d’histoires là-bas. J’ai toujours pensé que la nature recèle un fort potentiel d’imagination. Quand je travaille, je veux comprendre le lieu, l’aborder sous différents angles : rencontrer les gens, entendre leurs histoires, mais aussi comprendre la nature, la géologie, l’architecture, l’histoire, l’énergie du lieu. Je n’avais pas vraiment de scénario au début. J’avais juste une curiosité pour ce quartier, les histoires à raconter autour de la rivière et l’acteur.

Büchi dit de la nature hybride du film : « J’aime distiller de petites touches de fiction dans un film, créer un dialogue entre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas. J’aime quand les choses se mélangent et qu’on ne sait pas exactement ce qui est quoi.

Büchi est diplômé de l’Université de Lausanne en Histoire et Esthétique du Cinéma et de l’Institut des Arts de Diffusion (IAD) de Belgique en réalisation. Il a travaillé pour la société zurichoise Look Now!, comme assistant pédagogique au département cinéma de la HEAD à Genève, et comme programmateur pour divers festivals, dont Neuchâtel Intl. Festival du film fantastique, Festival du film de Locarno, Festival du film de Soleure et Kurzfilmtage Winterthur.

Les producteurs sont Thomas Reichlin et Britta Rindelaub d’Alva Film. Les coproducteurs sont Büchi et Michael Scheuplein et Clotilde Wüthrich aux Territoires Sensibles.

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