Le Falun Dong, un sport-santé qui est aussi un combat


Cette discipline, qui fait l’objet d’une répression sévère en Chine, est pratiquée deux fois par semaine au Païchérou, à Carcassonne.

Méditer à l’angle de la place Carnot, un samedi matin jour de marché, ce n’est pas un exercice facile. C’est pourtant ce qu’ont découvert les passants, ce 3 octobre, devant l’ancien bâtiment de la Société générale, où l’association Falun Dafa avait eu l’autorisation de s’implanter pour se faire connaître du public. L’occasion de découvrir une discipline aux confins de l’exercice physique et de la méditation, qui fut immensément populaire en Chine avant d’être interdite, au seuil des années 2000.

« Elle faisait de l’ombre au pouvoir chinois », explique Michel Delporte, qui anime des ateliers de Falun Dong aux bords de l’Aude, près du Païchérou, le mercredi à 17 h et le samedi à partir de 10 h. Une pratique gratuite, qui consiste à combiner quatre mouvements debout et un assis, et qui s’apparente au Qi Gong. Comme ce dernier, elle permet «  de purifier le corps, d’éliminer le stress, d’évacuer la colère « , explique Michel Delporte. Initiée en Chine en 1992, elle a rapidement conquis le pays et compté jusqu’à 70 millions d’adeptes. En 1999, le pouvoir de Pékin l’interdisait et créait une brigade spéciale pour interpeller ses pratiquants, ayant été emprisonnés et même utilisés – pour des prélèvements d’organes forcés.

Militants anti-chinois, donc les amateurs du Falun Dong? « Non, mais c’est un peu comme si, aimant le yoga, vous appreniez que ceux qui le pratiquent sont pourchassés dans un pays », indique Michel Delporte.

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