Le dépassement de soi expliqué à des collégiens option sport de Max-Jacob – Quimper




«Et ça se mange un poisson volant? »Installé dans la salle 105 du collège Max-Jacob, Louis Giard vient d’illustrer la notion de dépassement de soi en évoquant aussi le quotidien des concurrents du Vendée Globe dont un été mordu par un poisson volant. Devant une question aussi inattendue que pratique, l’athlète de haut niveau ne se démonte pas, fait une réponse tout aussi pratique et reprend le fil de son échange avec les 18 collégiens de la classe de 6e4, celle qui rassemble les élèves ayant choisi l «option sport.

Démystification du sport et de l’argent

Yann Olivri, leur prof d’éducation physique et sportive, enseignant depuis quatre ans à Max-Jacob, a tenu à leur présenter Louis Giard: «Ces enfants ont dans leur environnement proche des athlètes de très haut niveau mais dans des disciplines qui ont une petite visibilité. C’est l’occasion de faire la lumière et de partager une expertise », explique l’enseignant qui pratique aussi le kite-surf.

Au-delà, le prof de sport se félicite de la facilité avec laquelle Louis Giard a notamment dessiné des parallèles avec la difficulté d’être en cours quand on est collégien et de s’accrocher. «Ça part un peu dans tous les sens, mais il y a des choses très intéressantes qui ressortent», assure l’enseignant. «Notamment sur la démystification du sport et de l’argent. Nous avons également parlé de la rigueur, de la préparation physique et mentale, de la nutrition. Ce témoignage est un bon fil conducteur pour quelques-unes des disciplines enseignées ».

Humilité et persévérance

Yann Olivri souligne le message d’humilité qu’a délivré Louis Giard, dans son rapport à l’environnement mais aussi la nécessité du dépassement de soi pour atteindre son rêve.

«J’ai de bons résultats en planche. Mais pas assez pour la France aux JO de 2024 », explique Louis Giard. «Donc j’ai changé de support. Je veux aller aux JO sur une planche à foil ». Pour ça, celui qui est originaire de La Trinité a représailles les choses à zéro ou presque. Notamment en intégrant le pôle France à Marseille où il suit la préparation qu’il faut. «Le moment de la qualification pour concourir aux JO n’aura pas lieu avant 2023. Donc d’ici là, il n’y a qu’une solution: bosser». Les enfants comprennent que même s’il s’agit d’un sport individuel, toute une équipe est mobilisée et que l’athlète avance avec cette intelligence collective.

Dans la même veine, il prépare les championnats du monde programmés sur un lac suisse, en août.

«La chance? Ben oui, il en faut toujours un peu. Mais il ne faut pas compter là-dessus », répond-il à un élève.

Le dépassement de soi expliqué à des collégiens option sport de Max-Jacob
(Le Télégramme / Olivier Scaglia)

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