Le coup de pouce salarial du « Ségur de la Santé » va être élargi aux professionnels du handicap


Plus de 70.000 soignants ou auxiliaires de vie travaillant dans des établissements accueillants des personnes handicapées pourront bénéficier de revalorisations salariales.

Quelque 74.000 soignants ou auxiliaires de vie, principalement des salariés des établissements accueillants des personnes handicapées, vont bénéficier à leur tour des revalorisations salariales déjà accordées aux soignants dans le cadre du « Ségur » de la Santé, a annoncé vendredi le gouvernement. La hausse salariale de 183 euros net par mois sera élargie le 1er octobre à 9.000 salariés des établissements publics autonomes, puis le 1er janvier 2022 à 65.000 salariés du secteur privé à but non lucratif, a précisé le cabinet de la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel.

Dans les deux cas, la mesure concerne les soignants (aides-soignants, infirmiers, kinésithérapeutes, orthophonistes, ergothérapeutes, psychomotriciens …) mais aussi les accompagnants éducatifs et sociaux et les auxiliaires de vie, dans les établissements financiers par l’Assurance maladie .

Jusqu’à présent, cette prime avait été accordée à des professionnels des hôpitaux et des Ehpad, ce qui avait « créé une forme d’incompréhension pour les personnels chargés de l’accompagnement des personnes en situation de handicap », a souligné Sophie Cluzel, vantant une mesure « d’équité », nécessaire selon elle pour « maintenir l’attractivité » des métiers du secteur.

400 millions d’euros

« Il était grand temps de rendre justice » à ces « accompagnants qui ont tenu bon pendant toute la crise sanitaire », a souligné la secrétaire d’État, qui s’exprimait en marge d’une visite dans une agence de la Banque postale à Paris sur le thème de l’emploi des personnes handicapées. Au total, ces mesures coûteront plus de 400 millions d’euros, à préciser le cabinet de Sophie Cluzel: 42 millions d’euros pour les revalorisations prévues en octobre, puis 364 millions en janvier.

Certaines catégories de professionnels du médico-social restent pour l’heure exclues de ces mesures dites du « Ségur ». Concernant les éducateurs, les encadrants ou psychologues du secteur privé à mais non lucratif, «l’Etat attribue une contribution financière aux mesures négociées par les employeurs avec les salariés d’ici l’été», ont précisé les services de Sophie Cluzel.

Quant aux professionnels des services de la protection maternelle et infantile (PMI) ou de l’Aide sociale à l’enfance (ASE), leur rémunération sera discutée dans le cadre d’une « conférence multipartite avec l’ensemble des financeurs », que le gouvernement compte réunir d’ici décembre.

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