L’Allemagne exige que le Mali cesse de travailler avec des entreprises de sécurité russes | Nouvelles du monde


BERLIN (Reuters) – La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a exhorté mercredi le Mali à se diriger vers des élections équitables et à cesser de travailler avec des sous-traitants militaires russes s’il veut réactiver pleinement la formation des forces armées du pays par l’Union européenne.

Le haut diplomate de l’UE, Josep Borrell, a déclaré lundi que le bloc interromprait une partie de sa formation des forces armées maliennes, citant le manque de garanties des autorités maliennes que les entrepreneurs militaires russes n’interféreraient pas dans les travaux.

Le gouvernement de transition du Mali, qui a pris le pouvoir lors d’un coup d’État militaire en 2020, se bat contre des militants islamistes et a fait appel à des entrepreneurs militaires privés appartenant au groupe russe Wagner.

« Il est clair que dans cette situation (…) le Sahel et surtout le Mali ne peuvent être stables que si les élections ne sont pas reportées encore et encore, et aussi en ce qui concerne la situation sécuritaire, si les acteurs russes ne travaillent pas avec », a déclaré Baerbock aux journalistes dans Mali.

Borrell a déclaré lundi que le groupe Wagner, qui fait déjà l’objet de sanctions de l’UE accusé de violations des droits de l’homme, était probablement responsable du meurtre de civils lors d’une opération militaire dans une ville du centre du Mali fin mars.

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Baerbock a appelé le gouvernement de transition du Mali à s’orienter vers des élections équitables et à faire des progrès sur les réformes, en particulier pour lutter contre la corruption.

« Troisièmement… surtout en ce qui concerne la mission EUTM (formation), nous ne pouvons pas continuer à coopérer s’il n’y a pas de séparation avec les forces russes. Ce n’est pas le cas pour le moment », a-t-elle ajouté.

(Écrit par Paul Carrel, édité par William Maclean)

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