L’actualité mondiale en bref : mise à jour sur la centrale nucléaire ukrainienne, crise sanitaire au Soudan, droits reproductifs


S'adressant lundi à l'ouverture de la Conférence générale de l'AIEA à Vienne, M. Grossi a déclaré que 53 missions mobilisant plus de 100 membres du personnel de l'agence ont été déployées dans le cadre d'une présence continue à l'intérieur des cinq centrales nucléaires ukrainiennes.

Il s'agit notamment de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya, ou ZNPP, sur le fleuve Dnipro, dans le sud de l'Ukraine, où M. Grossi a déclaré que la situation restait « très fragile ».

« Service courageux » du personnel de l'AIEA

Le ZNPP est contrôlé par les forces russes mais géré par son état-major ukrainien. Il s'agit de la plus grande centrale nucléaire d'Europe et l'AIEA y surveille la situation depuis les premiers jours du conflit.

Dans un message lu à l'ouverture de la Conférence générale, le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a déclaré qu'il saluait le « service courageux » du personnel de l'AIEA stationné à la centrale. Il a promis que l'ONU continuerait à faire « tout ce qu'elle peut » pour assurer la rotation en toute sécurité des experts opérant dans les cinq installations nucléaires ukrainiennes.

Tchad : la crise sanitaire des réfugiés soudanais s'aggrave, prévient l'OMS

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) des Nations Unies a appelé à un soutien financier urgent face à une crise sanitaire croissante dans l'est du Tchad, où plus de 400 000 personnes ont fui la brutale guerre civile militaire au Soudan au cours des cinq derniers mois.

Le conseiller principal du bureau régional de l'OMS pour l'Afrique, le Dr Ramesh Krishnamurthy, a souligné la nécessité d'« intensifier » les interventions dans les domaines des soins de santé primaires, de la santé mentale, de la santé maternelle et infantile, ainsi que de la nutrition.

L'OMS a déclaré dimanche que lors d'un récent dépistage effectué au Tchad, près de 13 000 enfants de moins de cinq ans souffraient de malnutrition aiguë.

Les admissions à l’hôpital d’enfants souffrant de malnutrition ont augmenté de plus de moitié dans la province du Ouaddaï, qui accueille plus de 80 pour cent des réfugiés du Soudan voisin.

Au Ouaddaï, l'agence de santé des Nations Unies a continué à fournir une aide essentielle à la ville d'Adré, située à seulement quelques centaines de mètres de la frontière soudanaise, en travaillant avec des partenaires pour soutenir les réfugiés entrants en leur fournissant des services de santé, des vaccins et des médicaments.

À ce jour, l’OMS a livré 80 tonnes de fournitures à Adré, et a récemment remis des lits et des matelas pour soutenir les soins médicaux et chirurgicaux.

Les droits reproductifs doivent être respectés en temps de crise

Les États doivent garantir le droit à la santé sexuelle et reproductive sans discrimination, en particulier dans les crises humanitaires, ont déclaré lundi des experts indépendants nommés par l'ONU.

Les experts, parmi lesquels le rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à la santé, Tlaleng Mofokeng, ont mis en garde contre un risque « exacerbé » de violations des droits à la santé sexuelle et reproductive dans les situations d'urgence, humanitaires ou de conflit.

Les femmes et les filles sont particulièrement vulnérables aux préjudices graves, ont déclaré les experts, et ont exhorté les pays à garantir l'accès aux méthodes contraceptives modernes, y compris la contraception d'urgence, et l'accès à un avortement légal et sécurisé.

Ils ont appelé à une formation des prestataires de soins de santé sur l’avortement sécurisé et le suivi, là où les ressources sont limitées.

Saluer la décriminalisation

Les experts se sont également félicités de la « dépénalisation de l'avortement dans certains pays ». Plus tôt ce mois-ci, la Cour suprême du Mexique a aboli toutes les sanctions pénales fédérales pour l'avortement et a jugé que les lois nationales l'interdisant étaient inconstitutionnelles.

Selon l’OMS, garantir aux femmes et aux filles l’accès à des soins d’avortement sûrs, respectueux et non discriminatoires est fondamental pour atteindre les objectifs de développement durable liés à la bonne santé et au bien-être ainsi qu’à l’égalité des sexes.

L'OMS a également déclaré que même si les services de contraception sont fondamentaux pour la santé et les droits humains, plus de 200 millions de femmes dans les régions en développement ont un besoin non satisfait en matière de contraception.

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