La «mer d’oliviers» de Jaén, candidate espagnole à l’Unesco


Le pays vient de désigner son aspirant au patrimoine mondial de l’humanité. La décision à propos du symbole andalou sera connue en 2023.

C’est une nomination que la presse locale suivait avec une pointe de fébrilité. Il s’agit de la candidature de l’Espagne pour l’ajout d’un site au patrimoine mondial de l’humanité. Une reconnaissance validée par l’Unesco, qui se prononcera à l’été 2023.

À la fin de décembre, El Día de Córdoba titrait: «La candidature du paysage d’oliveraies au patrimoine mondial dans sa dernière ligne droite». Puis, le 19 avril, cette candidature entrait dans sa «Semaine décisive». C’est désormais choisi faite, claironne le quotidien régional : «Le paysage culturel des oliveraies andalouses a été retenu» par un conseil regroupant les autorités culturelles nationales et régionales, pour l’expertise de l’Espagne parmi les candidatures soumises à l’organisation internationale. La Vanguardia rapporte que la décision a été prise à l’unanimité le mercredi 21 avril et rappelle que le pays, avec «48 sites classés, arrivent en troisième position des pays dotés du plus grand nombre de sites classés au patrimoine mondial de l’humanité», derrière la Chine et l’Italie.

Miguel Ángel Arauz, à la tête du service du patrimoine historique du gouvernement andalou, salue la décision dans El Día de Córdoba :

Le processus a duré onze ans. La candidature porte sur le paysage andalou connu sous le nom de «mer d’oliviers», qui est quasiment devenu un symbolenel.

La ville de Jaén, 100 000 habitants, est entourée d'oliviers.  Kordas / CC 3.0 via wikimedia commons
La ville de Jaén, 100 000 habitants, est entourée d’oliviers. Kordas /CC 3.0 via wikimedia commons

Importance culturelle de l’huile d’olive

La ville de Jaén, connue pour son importante production d’huile, se situe à l’est de Cordoue et au nord de Grenade. Les champs d’oliviers s’étendent à perte de vue autour de la localité, continue le quotidien cordouan, qui qualifie la candidature «D’ambitieuse […] par sa superficie ». Elle dépasse en effet le seul périmètre de la ville, avec quatre zones agricoles différentes réparties sur plusieurs provinces d’Andalousie. «C’est un patrimoine vivant et durable, mais aussi un paysage agro-industriel, car on y produit de l’huile. L’Andalousie possède une grande et riche tradition oléicole.

C’est toute la superposition de paysages historiques qui est défendue dans cette candidature: elle a rencontré en avant la grande diversité et la beauté de la région, et explique les techniques utilisées pour obtenir de l’huile d’olive depuis l’époque romaine jusqu’à ‘au moulin à vapeur. ”



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