La lutte contre la traite des êtres humains doit être renforcée dans le nord éthiopien déchiré par la guerre |


Le conflit prolongé dans les trois régions du nord a accru les risques de traite à des fins d’exploitation sexuelle en tant que forme de violence sexuelle dans les conflits, ont déclaré les experts dans un communiqué.

« Nous sommes alarmés par les informations faisant état d’enlèvements de femmes et de filles réfugiées et déplacées dans les régions du Tigré, d’Afar et d’Amhara alors qu’elles tentaient de se rendre dans des endroits plus sûrs », ont-elles déclaré.

« Nous sommes préoccupés par les risques de traite, notamment à des fins d’exploitation sexuelle, y compris l’esclavage sexuel. »

Femmes et enfants en ligne de mire

Au milieu des enlèvements et des déplacements, les experts de l’ONU ont exprimé de sérieuses inquiétudes quant au fait que les femmes et les enfants réfugiés érythréens sont particulièrement exposés au trafic sexuel.

« Une action urgente est nécessaire pour prévenir la traite, en particulier à des fins d’exploitation sexuelle, et pour assurer l’assistance et la protection de toutes les victimes, sans discrimination fondée sur la race ou l’origine ethnique, la nationalité, le handicap, l’âge ou le sexe », ont-ils déclaré.

Pendant ce temps, les centaines d’enfants qui ont été séparés de leurs familles, notamment dans la région du Tigré, sont particulièrement vulnérables, ont averti les experts indépendants.

« Le manque persistant d’accès humanitaire à la région est une préoccupation majeure », ont poursuivi les experts, appelant à des mesures nationales, bilatérales et multilatérales immédiates pour prévenir toutes les formes de traite des enfants et assurer leur protection.

Identification des victimes

Ils ont ajouté que des mesures suffisantes n’étaient pas prises pour identifier les victimes de la traite ou pour soutenir leur rétablissement d’une manière qui tienne pleinement compte du traumatisme extrême subi.

« Le fait de ne pas rendre des comptes pour ces graves violations des droits de l’homme et ces crimes graves crée un climat d’impunité, permet à la traite des personnes de persister et aux auteurs de se libérer », ont souligné les six experts de l’ONU.

Ils ont exhorté toutes les parties prenantes concernées à veiller à ce que les victimes de la traite puissent accéder de manière adéquate à une assistance médicale, y compris des services de santé sexuelle et reproductive et un soutien psychologique.

Les experts ont déclaré avoir fait part de leurs préoccupations aux gouvernements éthiopien et érythréen voisin.

Les spécialistes

Des rapporteurs spéciaux et des experts indépendants sont nommés par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, basé à Genève, pour examiner et faire rapport sur un thème spécifique des droits de l’homme ou sur la situation d’un pays. Les postes sont honoraires et les experts ne sont pas rémunérés pour leur travail.

Cliquez ici pour les noms de ceux qui ont participé à la déclaration.

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