La junte du Myanmar appelle le retour des exécutions « une action requise » | Nouvelles du monde


(Reuters) – L’armée au pouvoir au Myanmar a défendu jeudi l’exécution prévue de deux personnalités éminentes de la démocratie comme légale et requise, défiant les critiques internationales pour la reprise de la peine capitale après une interruption de trois décennies.

Les Nations Unies, la France, les États-Unis et des groupes internationaux de défense des droits de l’homme ont exhorté la junte à ne pas donner suite à l’exécution de l’activiste Kyaw Min Yu et de l’ancien législateur Phyo Zeya Thaw, qui ont perdu des appels contre une condamnation pour terrorisme.

Ils ont été reconnus coupables d’avoir fourni des armes et d’avoir aidé à organiser des attaques de groupes de résistance contre des cibles étatiques. On ne sait pas quand ils seront exécutés ni comment ils ont plaidé lors de leurs procès, que le Myanmar a largement tenus à huis clos.

Le porte-parole militaire Zaw Min Tun a déclaré que de nombreux pays appliquaient la peine de mort.

« Au moins 50 civils innocents, sans compter les forces de sécurité, sont morts à cause d’eux. Comment pouvez-vous dire que ce n’est pas la justice ? », a déclaré Zaw Min Tun lors d’une conférence de presse télévisée.

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« Les actions requises doivent être effectuées dans les moments requis. »

Le Myanmar est en ébullition depuis un coup d’État au début de l’année dernière qui a mis fin à une décennie de démocratie provisoire introduite après cinq décennies de régime militaire.

L’armée a défié l’indignation étrangère face aux exécutions, qui, selon des experts des Nations Unies la semaine dernière, ont été décidées sans procédure régulière.

« Ces condamnations à mort, prononcées par un tribunal illégitime d’une junte illégitime, sont une vile tentative d’instiller la peur parmi le peuple du Myanmar », ont déclaré les experts.

(Reportage par le personnel de Reuters ; édité par Martin Petty)

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