La grogne des agriculteurs se poursuit en Inde | International | DW


Les manifestants estiment que les réformes entreprises par les autorités, lancent aux conglomérats indiens de contrôler l’industrie agro-alimentaire. Les marchés agricoles sont régulés depuis des années par des organismes d’État avec des prix minimums garantis.

Depuis le 26 novembre, des dizaines de milliers d’agriculteurs, la plupart venus du Pendjab (nord du pays), manifestent dans des camps érigés sur de grands axes routiers en périphérie de la capitale New Delhi.

La tension est montée d’un cran le 26 janvier, jour de la fête nationale, lorsque des milliers de manifestants sur des tracteurs sont entrés dans New Delhi avant de prendre d’assaut l’emblématique Fort rouge.

La réponse répressive des autorités

Le gouvernement qui affirme pour sa part que ces réformes augmentent l’efficacité et les revenus agricoles a fait réprimer les manifestations.

Inde I Depuis le 26 novembre, des dizaines de milliers d'agriculteurs manifestent contre les réformes du secteur agricole.

Inde Depuis le 26 novembre, des dizaines de milliers d’agriculteurs manifestent contre les réformes du secteur agricole.

Un agriculteur a été tué quand son tracteur s’est retourné sur lui et près de 400 policiers ont été bénis.
Le gouvernement a depuis déployé des milliers de policiers et de paramilitaires en renfort à Delhi et autour des campements.

Cette épreuve de force est devenue le plus grand défi du premier ministre nationaliste hindou Narendra Modi, arrivé au pouvoir en 2014.

Le poids du secteur agricole dans le pays est considérable, assurant la subsistance de près de 70% des 1,3 milliard d’habitants et contribuant à environ 15% du PIB.

Réseaux sociaux pertubés

Twitter a temporairement bloqué depuis hier (01.02) un grand nombre de comptes et de tweets à la demande du gouvernement.

Les comptes de certains militants et représentants syndicaux d’agriculteurs, quelques leaders de l’opposition, mais aussi un expert économique ont ainsi été bloqués.

La police a aussi arrêté des dizaines de fermiers ainsi qu’un journaliste du magazine Caravan.

Un porte-parole d’agriculteurs a déclaré que « rien de répréhensible » ne pouvait être imputé aux comptes bloqués si ce n’est qu’ils apportaient leur soutien aux contestations qui durent depuis des mois.



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