La faute d’Amnesty International envers Alexeï Navalny


Alors qu’après ses condamnations à des peines de prison ferme, l’opposant russe Alexeï Navalny s’apprêtait à être envoyé en colonie pénitentiaire, ce lointain héritage du goulag soviétique, une décision d’Amnesty International fait l’objet d’une bombe . La célèbre organisation de défense des droits de l’homme, prix Nobel de la paix, décidait de retirer Navalny de sa liste des «prisonniers de conscience». L’affaire mérite qu’on s’y arrête.

Amnesty a indiqué avoir pris sa décision controversée en réponse à de très nombreux messages et courriers s’indignant de déclarations passées d’Alexeï Navalny, révélant des penchants nationalistes et racistes. Il est incontestable qu’Alexeï Navalny a eu un passé ultranationaliste et a proféré des horreurs sur les Tchétchènes et d’autres peuples «non-russes» de Russie. Tout portrait de Navalny qui se respecte ya fait référence: «l’Obs» notamment, début février, qui évoque ses «Dérapages verbaux» et ses «Embardées démagogiques». C’était en 2007, lorsque Navalny s’affichait avec l’écrivain ultranationaliste Zakhar Prilepine et était expulsé du parti libéral Iabloko pour ses dérives nationalistes.

Alexeï Navalny, l’homme qui empoisonné le Kremlin

Qu’en est-il aujourd’hui? Le Navalny de 2021 ne désavoue pas explicitement celui de 2007, mais il a assurément, comme l’écrivait «l’Obs» en février, «Mis de l’eau dans son vin xénophobe». Dans un long entretien au site «le Grand Continent», enregistré en décembre 2020 en Allemagne, a

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