la discrète campagne internationale de Marine Le Pen
L’entretien accordé à la BBC, prévu pour diffusion lundi 15 mars, a été enregistré la semaine dernière, dans le bureau de Marine Le Pen à l’Assemblée nationale. La demi-heure d’échange, dont il restera une dizaine de minutes après montage, a porté sur la loi séparatisme, les enjeux sécuritaires et la présidentielle à venir. Et ce n’est pas la première fois en quelques mois que la candidate du Rassemblement national s’exprime dans la presse internationale.
En décembre c’était à la télévision égyptienne, lors de la visite d’Al-Sissi à Paris. Un autre rendez-vous avec la presse égyptienne a eu lieu en février dernier. Selon les informations de franceinfo, une interview avec un quotidien israélien est dans les tuyaux. Ainsi qu’une rencontre avec la presse anglo-saxonne, façon club de la presse, organisée par le prestigieux Financial Times.
Sur le fond, rien de nouveau sous le soleil: le contenu des interviews est sensiblement le même que celles des données aux médias français: de la politique intérieure, des explications sur son projet politique et dans la presse égyptienne, le type de relations qu’elle veut entretenir avec le monde arabe.
Ce qui est intéressant à observer dans cette stratégie média, c’est qu’elle permet actuellement de pallier l’absence de déplacements, crise sanitaire oblige. Ou fausser sa stature à l’international est une figure imposée pour quiconque brigue l’Élysée. « Ces interviews permettent donc de délivrer un message de présidentialisation, explique son entourage. De dire: elle peut dépendre la France dans le monde. »
Une sorte de pis-aller en attendant la réouverture des frontières et l’assouplissement des conditions de voyage. Son équipe espère que d’ici l’élection, Marine Le Pen pourra à nouveau se déplacer à l’international. Notamment au Caire, où elle prévoit de retourner, six ans après son voyage en mai 2015.