La course est grande ouverte alors que l’Allemagne vote aux élections post-Merkel


La course est grande ouverte alors que l'Allemagne vote aux élections post-Merkel

Markus Soeder (L), chef du parti conservateur de l’Union chrétienne-sociale (CSU) et Premier ministre de la Bavière, vote pendant que sa femme Karin Baumueller-Soeder regarde dans un bureau de vote à Nuremberg, dans le sud de l’Allemagne, lors des élections générales du 26 septembre, 2021.
CHRISTOF STACHE / AFP

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(AFP) – Les Allemands ont voté dimanche lors de l’une des élections les plus imprévisibles de son histoire récente, avec les conservateurs d’Angela Merkel et les sociaux-démocrates de centre-gauche dans une course serrée pour sa couronne alors qu’elle s’apprête à quitter la scène politique.

L’élection d’époque marque la fin de 16 ans au pouvoir pour Merkel et place Allemagne, synonyme de stabilité, dans une nouvelle période d’incertitude.

Les sondages d’opinion montrent que la course à la chancellerie se dirige vers une photo-finish, avec l’alliance conservatrice CDU-CSU de Merkel à environ 23%, juste derrière les sociaux-démocrates de centre-gauche à 25% – bien dans la marge d’erreur.

« Nous aurons certainement des surprises dimanche », a déclaré Nico Siegel, responsable de la société de sondage Infratest Dimap.

Malgré l’avance du SPD dans les sondages, une victoire des conservateurs « n’est pas à exclure », a-t-il déclaré.

« La course à la première place est grande ouverte. »

Les sondages ont ouvert à 0600 GMT et se clôtureront à 1600 GMT.

Environ 40 pour cent des AllemagneLes 60,4 millions d’électeurs éligibles ont déclaré qu’ils étaient indécis, tandis que la même proportion a déjà voté par correspondance, y compris Merkel elle-même.

Le président Frank-Walter Steinmeier figurait parmi les premiers électeurs, déclarant que « pour voter c’est vivre la démocratie » alors qu’il votait à Berlin.

Dans un bureau de vote à Aix-la-Chapelle dans l’ouest Allemagne, l’électrice Ursula Becker, 62 ans, a déclaré à l’AFP: « Cette année, c’est assez excitant qui ce sera, et c’est toujours important qui gouverne ».

– Fermer le concours –

La bataille pour la chancellerie s’est réduite à une lutte entre deux hommes : le ministre des Finances et vice-chancelier Olaf Scholz, 63 ans, du SPD, et Armin Laschet, 60 ans, de la CDU-CSU.

Mais avec les deux partis susceptibles d’être bien en deçà de la majorité nécessaire pour gouverner seuls, il pourrait y avoir des semaines, voire des mois, de lourdes négociations de coalition.

Après AllemagneLors des dernières élections en septembre 2017, c’était en février avant que la CDU-CSU ne forme une coalition avec le SPD.

Laschet, un centriste affable mais enclin aux gaffes et allié de longue date de Merkel, a été pendant un certain temps le grand favori pour prendre les rênes après le départ de la chancelière vétéran.

Mais sa popularité a commencé à décliner après une série de bévues au cours de l’été, notamment avoir été filmée en train de rire en arrière-plan lors d’un hommage aux victimes des inondations dévastatrices en Allemagne.

Pendant ce temps, Scholz, qui au début de l’année avait regardé la course de haut en bas, a vu ses notes commencer à augmenter en évitant de commettre des erreurs aussi embarrassantes.

Souvent décrit comme capable mais ennuyeux, Scholz s’est positionné comme une paire de mains sûre et le véritable candidat à la continuité de Merkel, bien qu’il soit issu d’un parti différent.

Avec la justice sociale, le changement climatique a été l’une des principales préoccupations des électeurs à l’approche des élections.

A Aix-la-Chapelle, Maite Hoppenz, 18 ans, votante pour la première fois, a déclaré à l’AFP que le changement climatique était « certainement un gros sujet pour moi car je pense qu’il aura certainement un grand impact sur mon avenir ».

– Vague verte qui n’était pas –

Le parti vert a bénéficié d’un regain de soutien plus tôt cette année après avoir nommé Annalena Baerbock, 40 ans, sa candidate à la chancelière, prenant même brièvement la tête du parti le plus populaire.

Mais après une série de faux pas de Baerbock, dont un scandale de plagiat, les Verts votent désormais bien derrière les deux principaux partis avec environ 17%.

Bien que la chancellerie soit hors de portée du parti, elle jouera probablement un rôle dans Allemagneest le prochain gouvernement.

Tous les paris sont ouverts sur la composition de la prochaine coalition, car le SPD et les conservateurs pourraient chacun tenter de bricoler une majorité au pouvoir s’il n’y a pas grand-chose pour diviser leur score.

A la veille des élections, Scholz a exprimé sa préférence pour un partenariat avec les Verts, appelant les électeurs à lui donner le score nécessaire pour accompagner une coalition à double sens.

Si ces chiffres ne s’additionnent pas, il devra peut-être également rallier le FDP libéral, qui n’est pas un compagnon naturel du SPD ou des Verts.

Laschet a indiqué qu’il pourrait toujours essayer de former une coalition même si la CDU-CSU ne vient pas en premier, appelant très probablement le FDP et les Verts à le soutenir.

Mais arriver deuxième serait un coup dévastateur pour le parti, qui a dominé la politique allemande depuis la Seconde Guerre mondiale et n’a jamais remporté moins de 30 % des voter aux élections fédérales.

© Agence France Presse



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