L′ONU dénonce un ″ bain de sang ″ en Birmanie | International | DW


Le bilan humain des manifestations contre le coup de force militaire a augmenté ces derniers jours.

Malgré les multiples condamnations de la communauté internationale, la junte au pouvoir semble déterminée à reprimer la contestation. Des centaines de personnes seraient portées disparues depuis le coup d’État du 1er février, selon l’Onu.

Vue de pancartes lors d'une manifestation sans manifestants.  Image tirée des médias sociaux

Vue de pancartes lors d’une manifestation sans manifestants. Image tirée des médias sociaux

Lors des funérailles de dizaines de manifestants pro-démocratie tués, quelques rassemblements ont été organisés par endroit mais les manifestants étaient peu nombreux, beaucoup de Birmans ayant peur de descendre dans les rues.

La loi martiale instaurée

Des habitants de Hlaing Tharyar, une banlieue industrielle de Rangoun, ont même dû quitter la ville, entassant leurs affaires et leurs animaux de compagnie dans des camions, sur des tuk-tuks ou sur des deux-roues.

Dimanche (14.03), vingt-deux protestataires ont été tués par les forces de l’ordre à Hlaing Tharyar où la loi martiale a été instaurée et dans les cinq autres cantons de Rangoun.

Selon les militaires, désormais, tout manifestant interpellé dans ces zones risque d’être renvoyé devant un tribunal militaire, avec une peine minimale de trois ans de travaux forcés.

Sur le front social …

De nombreux fonctionnaires sont toujours en grève, parlysant de nombreux secteurs économiques. Trente-deux usines dans la Chine a investi ont été vandalisées, avec près de 37 millions de dollars de biens détruits, selon Global Times.

Pour sa part, le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a mis en garde contre la hausse des prix des denrées alimentaires et des carburants qui va rapidement impacter les plus pauvres.

Des manifestants courent près d'une barricade lors d'une manifestation anti-coup d'État à Mandalay

Des manifestants courent près d’une barricade lors d’une manifestation anti-coup d’État à Mandalay

L’opposition ne baisse pas les bras

L’opposition politique s’organise davantage alors que beaucoup de responsables de la Ligue nationale pour la démocratie (LND, le parti d’Aung San Suu Kyi) ont été emprisonnés depuis le putsch, dont deux sont morts en détention.

Certains députés, passés pour la plupart dans la clandestinité, ont créé symboliquement un Comité pour l’Assemblée de l’Union (CPRH), l’organe législatif birman. Son vice-président, Mahn Win Khaing Than, a lancé un appel à la résistance contre la « dictature injuste ».

>>>>> Les Birmans dans la rue contre le coup d’État

Le Conseil des droits de l’homme de l’Onu a, lui, dénoncé de probables « crimes contre l’humanité » commis par la junte.

Depuis le coup d’État du 1er février en Birmanie, les violences contre les populations ne baissent pas d’intensité dans le pays. L’Onu dénonce un « bain de sang » et appelle la communauté internationale à se rassembler en solidarité avec le peuple birman et ses aspirations démocratiques.



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