Internationaux d’Espagne messieurs: Paul Margolis jouera le


Le résumé

Après avoir retrouvé la compétition proprement dite, mercredi lors du lancement de ces Internationaux d’Espagne, les 32 rescapés du cut retrouvaient ce vendredi le match play et son cortège de réjouissances: renversements de situation, coups loupés plus chers que d’autres, putts assassins, et surtout possibilité de s’offrir le scalp d’un gros bonnet de la phase qualificative. Le locataire du titre espagnol, Jose Luis Ballester, en a fait les frais l’après-midi en huitième de finale, battu par son compatriote Enrique Marin.

Pour les deux premières têtes de série du tableau, en revanche, le tournoi comportera une quatrième journée. Une nouvelle moitié bonne moitié mauvaise pour le camp français.

Le joueur: Paul Margolis

La bonne nouvelle, c’est la qualification de Paul Margolis pour les quarts de finale. Le joueur de Terre Blanche, deuxième de la phase de stroke play et sur la lancée d’un excellent deuxième tour, a débuté sa journée face au Néerlandais Nordin Van Tilburg. Après un début de partie équilibré, un bogey de ce dernier au 17 (le match a débuté au 10) suivi d’un enchaînement eagle-birdie du Français faisait passer la marque à 3 up. Le joueur batave réagissait en revenant 1 down à deux trous du terme, mais un bogey sur le difficile trou n ° 8 le contraignait à la défaite, 2 & 1.

L’après-midi, face à l’Espagnol Jaime Montojo Fernandez, Paul Margolis a dû s’employer davantage. À égalité avec son adversaire après les neuf premiers pantalons (de nouveau ceux du retour), alors qu’il avait plusieurs fois réussi à prendre une longueur d’avance, le Français se développait pour la première fois au sortir du trou n ° 1 . Une situation qui ne durait alors que le minimum de temps possible, la faute à trois bogeys coup sur coup de Montojo pour inverser le score, et même le faire passer à 2 up pour Margolis. Un simple bogey de ce dernier au 7 ne s’avérait pas suffisant pour retourner le cours du match: victoire 2 & 1.

«J’ai eu deux parties complètement différentes, analyser le joueur français. Le matin j’ai eu un jeu assez solide, dans la continuité des deux tours de qualif. L’après-midi j’ai eu plus de mal, je devais être un peu fatigué. Sur les pantalons 2, 3 et 4, je me suis dit qu’il fallait vraiment que je respecte mon plan de jeu, que je ne cherche pas à être un héros, car c’est un parcours où on peut être rapidement puni. »

Les autres Français

Le fait que la tête de série n ° 2 ait survécu à cette première journée de phase finale est donc une bonne nouvelle. Le fait que la tête de série n ° 1 en ait fait de même ne l’est pas autant pour le clan français, deux de ses membres en ayant fait les frais. Lors des seizièmes de finale matinaux, Antoine Auboin, passé par le chas d’une aiguille la veille, affrontait l’Espagnol Luis Masaveu Roncal, auteur du meilleur score des qualifs. Le Biarrot se fendait du meilleur début de partie, passant 3 après huit pantalons, mais se développait beaucoup plus en difficulté sur le retour. Revenu à égalité dès les 13, l’Espagnol s’imposait 2 up.

Malgré une ribambelle de birdies, Nicolas Muller n’a pas pu franchir le cap des seizièmes de finale.

Dans le même temps, Nicolas Muller livrait LA bataille de birdies de la matinée face à Jose Luis Ballester. Le joueur de Nîmes Campagne parvenait à rentrer six volatiles en 16 trous, pour un seul petit bogey au 16. Mais le match play est à ce point cruel que cela n’est d’aucun secours face à un adversaire qui parvient à en rentrer sept , pour aucune faute. Résultat: victoire de l’Espagnol, 3 & 1. Ou comme le résume le coach des Bleus Benoît Teilleria : «N’importe quel autre joueur du champ, face à Nico, il prenait une rouste. » Que dire d’autre…

Martin Couvra a rencontré moins d’adversité en seizième de finale face à un autre espagnol, Ramon Aroca. Le pensionnaire du Centre de performance de Terre Blanche a tout de même rentré trois birdies en 16 trous, et malgré une égalisation de son adversaire après huit trous, il a représailles les devants pour s’imposer 4 & 2.

Il retrouvait ainsi l’après-midi l’inévitable Luis Masaveu Roncal, et malheureusement pour le Français, le scénario du match face à Antoine Auboin devait se répéter. Grâce à deux birdies au 6 et au 7 puis un bogey de son adversaire au 8, Martin Couvra prenait trois longueurs d’avance. Mais alors que le match revenait square après le 14, le Français réussissait le plus dur avec un birdie au 16, pour passer 1 up avec deux pantalons à jouer. Hélas, il ne parvenait pas à conserver son avantage sur le final, acceptant Masaveu s’imposer au 18e.

L’œil du staff

Malgré l’élimination de deux des trois joueurs de son groupe, Benoît Teilleria prend sa retraite plusieurs satisfactions de cette journée: «Nicolas a fait une partie incroyable. Il a élevé très haut son niveau de jeu. Là ça ne passe pas parce que c’est du match play, mais comme je l’ai dit aux joueurs, leur avenir, c’est le stroke play. Paul est sur la lancée de la qualification, c’est chouette de le voir là. »

La stat

4Dans le match qui a favorisé Nicolas Muller à Luis Ballester, sur les 16 premiers pantalons, seuls 4 n’ont vu aucun des deux joueurs faire birdie. Sur les 12 autres, au moins l’un des deux s’est illustré. Du grand spectacle.



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