Handball. Un pan de vie sociale s’est envolé à Pouzauges. sport


C’était un secret de polichinelle depuis quelques semaines déjà… Vendredi dernier, la Fédération Française de Hand-Ball a mis fin au peu de suspens qui demeurait avec «L’arrêt de tous les championnats et coupes au niveau amateur», gelant au passage toutes les montées et descentes. «Ça fait presque dix-huit mois qu’on est invaincu (Granville en novembre 2019), cet arrêt va encore prolonger notre série d’au moins six mois » préfère en sourire, Jean-René Ragon, directeur sportif et coach du Pouzauges VHB, qui termine donc la seconde saison de son histoire en N1, avec quatre succès en autant de matches joués à l’automne.

Plus de grand-messe du samedi soir…

La frustration est donc énorme pour un groupe qui a l’habitude de s’entraîner trois ou quatre fois par semaine, et passer une belle partie de ses week-ends ensemble. «Au-delà de l’aspect sportif, c’est un pan de vie sociale qui s’est aussi envolé. En temps normal, la Salle de l’Étoile vit au rythme du hand à longueur de semaine » ; sans compter que la grande famille du PVHB ne peut plus se délecter de sa grande messe du samedi soir, et y faire le plein d’émotions.

L’équipe à mûri…

Dans un monde sans Covid-19, le voisin rezéen se serait présenté dans dix jours dans un chaudron en ébullition. Et d’ailleurs, après 14 journées de championnat, quelle serait aujourd’hui la place du promu vendéen? «C’est de la science-fiction, pas facile à dire… Milieu de tableau je pense, on se serait rentré dans le rang, car certains auraient bien fini par nous regarder d’un œil un peu différent! Lanester aurait sûrement été la première équipe à nous battre, et nous aurions souffert contre Cesson au retour. Mais l’équipe aurait mûri, se serait professionnalisée, au moins dans l’approche des rencontres ».

Recréer une émulation

De façon bien plus rationnelle, l’encadrement pouzaugeais doit, malgré tout, commencer à se projeter sur le prochain exercice… Et surtout le prochain effectif! «La dynamique et le ressort sont cassés. Le plus gros défi pour tous les clubs, dans tous les sports, et à tout niveau, sera de récréer cette émulation, ce besoin. Avec un effectif très vendéo-pouzaugeais, on devrait être épargné par la dislocation de l’effectif. On avait démarré la saison à 18 joueurs, on laisse en route un très gros goût d’inachevé… J’aimerais relancer avec les mêmes, mais je crains que quelques anciens réservés pas la force de repartir! ».

Préparation et réathlétisation

En attendant, le club veut garder le lien, et propose, le dimanche matin, une séance mixte en plein air, «Où chacun prend plaisir à se retrouver en respectant bien sûr le protocole». Puis après, sans pouvoir établir un quelconque calendrier à ce jour, il faudra bien reprendre une vie normale. «Mais avant de parler de main, il faudra parler de préparation, et même réathlétisation. Pour enfin reprendre à jouer, et avec du public, car sinon, ça n’aura aucun intérêt ».



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