Gonet : l’actualité des marchés au 24 novembre


Dow +0,55%, S&P 500 +0,17%, Nasdaq -0,50%, Russell 2000 -0,15%, SOX -0,33%, Eurostoxx -1,26%, SMI -1,15% .

Wall Street effectue quelques réglages, notamment dans le secteur technologique et certaines de ses sociétés à la valorisation plutôt très généreuse. Les indices américains terminent leurs séances proches de leurs plus hauts du jour, le Nasdaq se répond, sur la recherche des actions dites de valeur, au détriment de celles de croissance, qui n’apprécient que très rarement que les taux obligatoires grimpent. Le 10 ans US monte à 1,67% hier, pour revenir à 1,64% ce matin. Le marché se trouve dans une phase de transition, la saison des résultats de sociétés au troisième trimestre est terminé, les statistiques économiques s’améliorent aux États-Unis et Jerome Powell est parti pour rester quatre ans de plus en poste. Le marché a revu ses prévisions de diminution et de hausses de taux, il s’attend désormais à un rythme accéléré. En parallèle, hier on observe des bourses européennes tourmentées, la montée des cas de covid sur le vieux continent inquiet et explique ce décalage de performance par rapport aux indices américains. Quatrième séance de baisse consécutive pour les principaux indices de la vieille Europe donc, qui a environ trois semaines d’avance sur les États-Unis en termes de propagation du virus, sachant que la fête de Thanksgiving va bien évidemment permettre de stopper net l’ épidémie…

Retour centre-ville de Manhattan, où le podium du jour en termes de secteurs se compose de l’énergie, des financières et de l’immobilier. L’énergie bénéficie de la hausse du pétrole, le baril de WTI Light Crude remonte à 78,72 dollars après que les États-Unis ont annoncé leur intention de libérer 50 millions de barils de pétrole de la réserve stratégique de pétrole sur plusieurs mois. La Chine, l’Inde, le Japon, la Corée du Sud et le Royaume-Uni doivent également puiser dans leurs réserves de pétrole. L’or noir aurait logiquement dû se répondre sur cette annonce, sauf que l’OPEP+ prévient qu’elle pourrait reconsidérer les augmentations de production en réponse. Les prix du pétrole ont également baissé de 10 % depuis le 10 novembre, ce qui indiquait que la nouvelle était déjà prise en compte.

Le dollar reste fort, la paire EUR/USD traite à 1,1246, l’or se retrouve du coup dans les cordes, l’once repasse en-dessous des 1800 dollars.

En Turquie la livre s’effondre encore plus violemment après que le président Recep Tayyip Erdogan insiste sur le fait qu’il ne reviendra pas sur sa politique non conventionnelle de baisse du taux d’intérêt malgré une inflation élevée. Ce matin il faut 13 Livres Turques pour acquérir 1 dollar. Le 11 novembre il en fallait 10, en 2018 il en fallait moins de 4…

Nouveau retour à Wall Street, où la question de savoir si le fameux et fantasmé rallye de Noël va, une fois encore, avoir lieu. Eh bien… dans les faits, le rallye de fin d’année est déjà en cours, on traite à des niveaux records, la question est plutôt de savoir s’il va se poursuivre. Le marché des actions est probablement dans un meilleur état aujourd’hui que dans le futur (environ mi 2022). Dès le deuxième ou le troisième trimestre 2022 on peut s’attendre à une normalisation de la croissance des bénéfices des sociétés. En parallèle, les problèmes de logistique pourraient se résorber progressivement, la production de voitures pourrait augmenter, les puces disponibles à nouveau et les entreprises qui devaient se relever de la logistique, sachant que la plupart d’entre elles ne sont pas des entreprises qui pèsent lourd dans les indices. Le momentum du marché est en train de s’essouffler, faute de nouvelles nouvelles à se mettre sous la dent. En parallèle, le virus refait des siennes et augmente l’anxiété ambiante. Une poursuite du rallye de fin d’année semble possible, une consolidation avant cette dernière aussi, le virus jouera probablement le rôle d’arbitre d’ici à Noël.

La Nouvelle-Zélande confirme son rôle de leader dans la lutte contre l’inflation, en ce qui concerne ses taux pour la deuxième fois en deux mois et en annonçant d’autres mesures à venir. La RBNZ relève son taux d’escompte de 25 points de base pour le porter à 0,75%, et prévoit que le taux fera plus que doubler pour atteindre 2% d’ici à la fin de 2022.

La pression sur la BCE pour qu’elle suive le mouvement pourrait s’intensifier. Les facteurs d’inflation dans la zone euro semblent moins transitoires et plus persistants, selon le vice-président de la BCE, Luis de Guindos. Bien que les gouttes d’étranglement de l’offre et la hausse des coûts de l’énergie soient temporaires par nature, la pression sur les prix ne s’est pas relâchée autant que prévu. Les autorités ont vu « comment, ces derniers mois, ces facteurs d’approvisionnement deviennent plus structurels, plus permanents », déclare-t-il.

Serait-il Genevois d’origine ? Selon Jamie Dimon, JPMorgan devrait survivre au parti communiste chinois. La banque a commencé ses activités en Chine en 1921, l’année même de la fondation du parti communiste indique le PDG de la banque New Yorkaise lors d’un débat à Boston. «Je parierais que nous durerons plus longtemps», plaisante-t-il (tout en précisant qu’il ne pourrait pas plaisanter sur ce sujet s’il était en Chine). Monsieur Dimon réaffirme son engagement envers la région et déclare que le monde des affaires aurait dû prendre les questions relatives à la Chine plus au sérieux il y a dix ans.

Les nouvelles infections en Allemagne ont plus que doublé en deux jours pour atteindre environ 67’000. Le CDC a relevé au niveau le plus élevé son conseil aux voyageurs pour le Danemark et l’Allemagne. La Norvège est arrivée en tête du classement Covid Resilience de Bloomberg. Aux États-Unis, le Michigan est le dernier point chaud. Le New Hampshire, le Maine et le Vermont subissent également des poussées. La Nouvelle-Zélande va assouplir ses restrictions frontalières à partir de janvier. AstraZeneca vise à fournir 2 milliards de doses d’ici la fin de l’année.

L’indice Ifo allemand mesure la confiance des milieux d’affaires de la première économie européenne : sa version novembre sera publiée à 10h00. Aux États-Unis, le programme est chargé à cause du rapport des données de la journée fériée de jeudi. Les nouvelles demandes d’allocations de chômage hebdomadaires, la seconde lecture du PIB du troisième trimestre, les stocks des grossistes et les commandes de biens durables d’octobre (14h30) précéderont l’indice de confiance des consommateurs de l’Université du Michigan de novembre , les chiffres de l’immobilier neuf d’octobre et la consommation des ménages d’octobre (16h30). Les stocks pétroliers hebdomadaires (16h30) et les minutes de la dernière réunion de la Fed (20h00) clôtureront la journée.

Julius Baer : Jefferies reste à l’achat avec un objectif réduit de 72 à 70 francs. Dell : l’action gagne 1,5% après la clôture et la publication de résultats solides. HP Inc : le titre s’envole de 7% hors séance après les trimestriels. The Gap : le titre plonge de 16% hors séance après une révision en baisse des demandes sur fond de problèmes d’approvisionnement. Elon Musk vend encore pour 1,05 milliard d’euros d’actions Tesla.

Cette nuit et ce matin en Asie, les indices contiennent en ordre distribué. Tokyo est de retour et perd 1,58%, Hong Kong progresse de 0,41%, Shanghai grappille 0,10% et Séoul se replie de 0,10%. Le futur SPX recule très légèrement et l’Europe va ouvrir en hausse de 0,2%.

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