Exemples de sélection adverse dans le secteur de l’assurance



La sélection adverse fait généralement référence à toute situation dans laquelle une partie à un contrat ou à une négociation, comme un vendeur, possède des informations pertinentes au contrat ou à la négociation que la partie correspondante, comme un acheteur, ne possède pas. En règle générale, la partie la plus informée est le vendeur. La sélection adverse se produit lorsque cette information asymétrique est exploitée, conduisant la partie qui manque de connaissances pertinentes à prendre des décisions qui lui font subir des effets négatifs.

Dans le secteur de l’assurance, la sélection adverse fait référence aux situations dans lesquelles une compagnie d’assurance étend la couverture d’assurance à un demandeur dont le risque réel est sensiblement plus élevé que le risque connu par la compagnie d’assurance. La compagnie d’assurance subit des effets négatifs en offrant une couverture à un coût qui ne reflète pas avec exactitude son exposition réelle au risque.

Points clés à retenir

  • L’antisélection dans le secteur de l’assurance implique qu’un demandeur obtient une assurance à un coût inférieur à son véritable niveau de risque.
  • Quelqu’un avec une dépendance à la nicotine qui obtient une assurance au même taux qu’une personne sans dépendance à la nicotine est un exemple de sélection adverse de l’assurance.
  • Les compagnies d’assurance ont trois options pour se protéger contre la sélection adverse, notamment l’identification précise des facteurs de risque, la mise en place d’un système de vérification des informations et le plafonnement de la couverture.

Couverture et primes d’assurance

Une compagnie d’assurance fournit une couverture d’assurance basée sur des variables de risque identifiées, telles que l’âge du preneur d’assurance, son état de santé général, sa profession et son mode de vie. Le preneur d’assurance reçoit une couverture dans les limites de paramètres définis en échange du paiement d’une prime d’assurance, un coût périodique basé sur l’évaluation des risques du preneur d’assurance par la compagnie d’assurance en termes de probabilité qu’un preneur d’assurance dépose une réclamation et du montant en dollars probable d’une réclamation déposée.

Des primes plus élevées sont facturées aux personnes à risque élevé. Par exemple, une personne qui travaille comme conducteur de voiture de course doit payer des primes d’assurance-vie ou d’assurance-maladie considérablement plus élevées qu’une personne qui travaille comme comptable.

Exemples de sélection adverse

L’antisélection pour les assureurs se produit lorsqu’un demandeur parvient à obtenir une couverture à des primes inférieures à celles que la compagnie d’assurance facturerait si elle était consciente du risque réel concernant le demandeur, généralement parce que le demandeur retient des informations pertinentes ou fournit de fausses informations qui contrecarrent le l’efficacité du système d’évaluation des risques de la compagnie d’assurance.

Les pénalités potentielles pour avoir sciemment donné de fausses informations sur une demande d’assurance vont des délits aux crimes aux niveaux étatique et fédéral, mais la pratique se produit néanmoins. Un excellent exemple de sélection adverse en ce qui concerne la couverture d’assurance-vie ou d’assurance-maladie est une personne dépendante à la nicotine qui réussit à obtenir une couverture d’assurance en tant que personne sans dépendance à la nicotine. Le tabagisme est un facteur de risque clé identifié pour l’assurance-vie ou l’assurance-maladie, de sorte qu’une personne qui utilise des produits à base de nicotine doit payer des primes plus élevées pour obtenir le même niveau de couverture qu’une personne qui n’en utilise pas. En dissimulant sa dépendance à une substance, un demandeur amène la compagnie d’assurance à prendre des décisions sur les coûts de couverture ou de prime qui sont défavorables à la gestion du risque financier par la compagnie d’assurance.

Un exemple de sélection adverse dans la fourniture d’assurance automobile est une situation dans laquelle le demandeur obtient une couverture d’assurance basée sur la fourniture d’une adresse de résidence dans une zone à très faible taux de criminalité alors que le demandeur vit réellement dans une zone à très haut taux de criminalité. . De toute évidence, le risque que le véhicule du demandeur soit volé, vandalisé ou autrement endommagé lorsqu’il est régulièrement garé dans une zone à forte criminalité est nettement plus élevé que si le véhicule était régulièrement garé dans une zone à faible criminalité. L’antisélection peut se produire à une plus petite échelle si un demandeur déclare que le véhicule est garé dans un garage tous les soirs alors qu’il est en fait garé dans une rue passante.

Compagnies d’assurance contre sélection adverse

Étant donné que la sélection adverse expose les compagnies d’assurance à des risques élevés pour lesquels elles ne reçoivent pas une compensation appropriée sous forme de primes, il est essentiel que les compagnies d’assurance prennent toutes les mesures possibles pour éviter les situations de sélection adverse.

Les compagnies d’assurance peuvent prendre trois mesures principales pour se protéger de la sélection adverse. Le premier est l’identification et la quantification précises des facteurs de risque, tels que les choix de mode de vie qui augmentent ou diminuent le niveau de risque d’un demandeur. La seconde consiste à mettre en place un système qui fonctionne bien pour vérifier les informations fournies par les candidats à l’assurance. Une troisième étape consiste à imposer des limites ou des plafonds à la couverture, appelés dans l’industrie des limites globales de responsabilité, qui plafonnent l’exposition totale au risque financier de la compagnie d’assurance. Les compagnies d’assurance instituent des pratiques et des systèmes normalisés pour mettre en œuvre une protection contre la sélection adverse dans ces trois domaines.

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