Environ 258 millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence (rapport soutenu par l’ONU)


Selon le dernier Rapport mondial sur les crises alimentaires (GRFC), environ 258 millions de personnes dans 58 pays étaient confrontées à une faim aiguë à des niveaux de crise ou pire, et des personnes dans sept pays étaient potentiellement menacées de famine.

C’est le nombre le plus élevé dans les sept années d’histoire du rapportmême si une grande partie de la croissance reflète une augmentation de la population analysée.

Un « acte d’accusation cinglant »

« Plus d’un quart de milliard de personnes sont aujourd’hui confrontées à des niveaux aigus de faim, et certaines sont au bord de la famine. C’est inadmissible », a écrit le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, dans l’avant-propos du rapport.

Il a décrit cette dernière édition comme « un réquisitoire cinglant de l’échec de l’humanité progresser vers l’objectif de développement durable 2 pour éradiquer la faim et parvenir à la sécurité alimentaire et à une meilleure nutrition pour tous.

Plus de 40 % des personnes en situation de crise ou pire résidaient en Afghanistan, en République démocratique du Congo, en Éthiopie, dans certaines parties du Nigéria et au Yémen.

La vie des jeunes menacée

Des habitants de sept pays ont été confrontés à la famine et à la misère, à un moment donné l’année dernière, avec près de 60 % en Somalie. Les autres pays étaient l’Afghanistan, le Burkina Faso, le Nigéria, le Soudan du Sud, le Yémen et, pour la première fois, Haïti.

En outre, dans 30 des 42 contextes de crises alimentaires majeures analysés dans le rapport, plus de 35 millions d’enfants de moins de cinq ans souffrent d’émaciation ou de malnutrition aiguë.

Quelque 9,2 millions de ces garçons et filles souffrent d’émaciation grave, la forme de dénutrition la plus mortelle et l’un des principaux contributeurs à l’augmentation de la mortalité infantile.

Innovation et coordination

Alors que les conflits et les phénomènes météorologiques extrêmes continuent de provoquer une insécurité alimentaire et une malnutrition aiguës, les retombées économiques de la pandémie de COVID-19 et les effets d’entraînement de la guerre en Ukraine sont également devenus des facteurs majeurs, en particulier dans les pays les plus pauvres du monde.

Le rapport note que la communauté internationale a appelé à une changement de paradigme de s’attaquer aux causes profondes des crises alimentaires, plutôt que de répondre à leurs impacts lorsqu’ils se produisent.

Cela nécessitera des approches innovantes et une plus grande coordination de la part des organisations internationales, des gouvernements, du secteur privé, des organisations régionales, de la société civile et des communautés.

Le rapport annuel, produit par le Réseau d’information sur la sécurité alimentaire (FSIN), a été lancé mercredi par le Réseau mondial contre les crises alimentaires (GNAFC).

L’alliance internationale se compose de l’ONU, de l’Union européenne et d’agences gouvernementales et non gouvernementales.

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