EN DIRECT – Présidentielle : Vladimir Poutine félicite Emmanuel Macron et lui souhaite « succès » et « bonne santé » – Libération


Élection Présidentielle 2022dossier

Après une très courte nuit, « Libé » reprend son bâton de pèlerin électoral. Suivez toute l’actualité de ce «jour d’après» la réélection d’Emmanuel Macron, des toutes dernières réactions aux premières décisions éventuelles.

par LIBÉRATION et AFP

Le plus dur commence. Confortablement réélu face à l’extrême droite, Emmanuel Macron attaque un deuxième quinquennat compliqué. Le Président a promis une «méthode refondée» et même une «ère nouvelle» dimanche soir. Très loin de convaincre ses opposants, de gauche comme de droite, qui ont lancé sans attendre la bataille des législatives.

9h40

De Moscou avec amour. Le président russe Vladimir Poutine a lundi ses félicitations à son homologue français Emmanuel Macron a réélu la veille, lui souhaitant du « succès » pour son nouveau mandat, en dépit des vives tensions liées à l’Ukraine, selon le Kremlin. « Je vous souhaite sincèrement du succès dans votre action publique, ainsi qu’une bonne santé »a déclaré M. Poutine dans un télégramme envoyé à M. Macron.

9h33

Bande Castaner Mélenchon. Il y a des choses qui ne changent pas. Le patron des députés LREM Christophe Castaner a dénoncé lundi «le jeu dangereux» de l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon qu’il accuse de propager des «fake news» en qualifiant Emmanuel Macron de président « le plus mal élu […] de la Ve République». « C’est factuellement faux, à la fois en pourcentage et en nombre de voix », a affirmé M. Castaner sur France 2, en réaction aux déclarations de M. Mélenchon dimanche soir après la victoire du président sortant face à Marine Le Pen. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, Emmanuel Macron a remporté le second tour avec 18,8 millions de voix (58,54 %) contre 13,3 millions pour Marine Le Pen (41,46 %). «Le président François Mitterrand par deux fois à fait moins bien en nombre de voix et en pourcentage. Georges Pompidou, François Hollande et même Jacques Chirac ont fait moins bien »a expliqué le patron des députés LREM, accusant l’Insoumis de «balancer une fake news qui d’ailleurs fait des petits et est reprise ensuite en permanence».

9h16

Chez les macronistes du dimanche soir. « La musique se coupe d’un coup. Voilà Emmanuel Macron. Comme il y a cinq ans, le président arrive sur l’Ode à la joie de Beethoven, l’hymne européen. Cette fois cependant, il n’est plus seul, mais accompagné de sa femme Brigitte et d’une poignée d’enfants de membres de l’équipe de campagne et de bénévoles. Olivia, une militante : «disons que c’est une vision jupitérienne… mais collective.» « Ouaaah, mais il a choisi une musique de mariage », se moque un de ses partisans. « Oui, c’est parce qu’il est marié à la France », rétorque un de ses camarades, très premier degré». Lire le reportage de Sacha Nelken.

8h57

Qui à Matignon ? C’est LA question dans toutes les têtes des macronistes, qui vont garder la main sur leur téléphone portable toute la journée dans l’espoir d’un coup de fil présidentiel. Il y a cinq ans, Emmanuel Macron avait nommé son Premier ministre Edouard Philippe au lendemain de son investiture, et le nouveau gouvernement encore 48 heures plus tard. La semaine dernière, Macron avait laissé entendre que Jean Castex restait aux manettes pour quelques jours après le second tour. Le chef de l’État est désormais face à une équation politique nouvelle avec une nouvelle majorité à bâtir. « Dans l’idéal, il faudrait un mouton à cinq pattes »constate un membre du gouvernement sortant : « Une femme, plutôt de gauche, suffisamment forte politiquement mais aussi loyale que Jean Castex ». Le nom de l’actuelle ministre du Travail, Elisabeth Borne, a beaucoup circulé dans la presse. Comme celui de Nathalie Kosciusko-Morizet ou de François Baroin. Lundi sur BFMTV, secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Clément Beaune, a assuré qu’Emmanuel Macron avait « le souhait bien sûr d’une nomination féminine à Matignon ».

8h41

8h22

Manuel l’incrusté. L’ancien Premier ministre, Manuel Valls, soutien d’Emmanuel Macron mais jamais nommé durant le premier quinquennat, s’est affiché dimanche soir auprès des plus proches soutiens du vainqueur du soir. Sans que cela soit prévu, selon l’équipe de campagne. L’intéressé assure avoir été invité. Chez Pol vous raconte tout.

8h04

Ménard, Cassandre numéro 1 de la droite extrême. Marine Le Pen a recueilli 13 millions de voix dimanche soir. Pas suffisant pour Robert Ménard, qui continue à prendre ses distances avec le candidat du Rassemblement national (pour laquelle il a quand même voté au second tour). « Comment on peut parler de victoire éclatante, je veux bien qu’il faille brosser les militants dans le sens du poil. Mais c’est d’abord une immense déception», a déclaré le maire de Béziers sur France Info. Distribuant les mauvais points dans tous les camps (extrêmes), il a refusé l’appel d’Eric Zemmour à s’allier en vue des législatives : « une alliance des droites pour quoi faire ? Pour confondre islam et islamismes ? Il y a des lignes rouges que je ne suis pas près d’oublier […] Je ne veux pas entendre parler d’un discours qui divise à ce point les Français».

7h47

La Bretagne vote Macron mais bien moins qu’en 2017. Deux électeurs bretons sur trois (66,58 %) ont voté en faveur du président sortant dimanche au deuxième tour de l’élection présidentielle, un résultat supérieur à la moyenne nationale mais en recul de près de neuf points par rapport à 2017. Il y a cinq ans, Emmanuel Macron avait recueilli plus des trois quarts des suffrages (75,36 %) dans la région. Cette année, la Bretagne a voté à 33,48 % pour la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen, où son parti a longtemps eu du mal à percer.

7h44

Marine Le Pen s’impose en Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Après son grand chelem en Paca en 2017, Emmanuel Macron a cette fois été dévancé par Marine Le Pen dans trois des six départements de la région, la candidate d’extrême droite s’imposant d’un souffle à l’échelle régionale. Victorieuse avec 50,48 % des suffrages, soit six points de plus qu’en 2017, Marine Le Pen a devancé le chef de l’Etat grâce à sa domination dans les villages et les zones rurales, perdant par contre dans toutes les grandes villes , que ce soit à Marseille, Nice, Avignon et même Toulon, seule métropole où elle était arrivée en tête au premier tour. En tête dans cinq des six départements de la région au premier tour, Hautes-Alpes exceptées, la candidate du Rassemblement national a finalement remporté le Var (55,10 %), le Vaucluse (52,00 %) et les Alpes-de- Haute-Provence (51,45 %), avec des progressions de six à dix points en cinq ans.

7h36

Zelensky et Biden félicitent Macron. «Vers une Europe forte et unie !»a déclaré de son côté le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a félicité Emmanuel Macron, tandis que le président américain Joe Biden s’est dit «impatient de poursuivre» la coopération avec Paris pour « défendre la démocratie ». Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a affirmé que Washington s’attendait à la poursuite d’une coopération étroite avec Paris. « Nous sommes impatients de poursuivre notre coopération étroite avec la France sur les défis mondiaux, en renforçant notre alliance et notre amitié longue et robuste »a tweeté le chef de la diplomatie américaine.

7h27

Après le ouf de relâchement. «Emmanuel Macron ne doit pas se tromper sur la signification de sa réélection, qui doit moins à son projet ou à sa personne qu’à un sursaut démocratique pour préserver l’essentiel. Mais l’essentiel est plus fragile que jamais. La France va mal. Elle a connu lors de ce quinquennat des crises inédites, hexagonale avec les gilets jaunes, mondiale avec le Covid. Elles ont laissé des traces, démocratiques, économiques, sociales, psychologiques ». Lire l’édito de Paul Quinio, directeur délégué de la rédaction de Libération.

7h25

La carte des résultats du scrutin de dimanche dessine deux France. L’une a voté Emmanuel Macron : les grandes métropoles, les classes moyennes supérieures et les retraités. Et l’autre, celle qui a choisi Marine Le Pen, plus populaire, qui se sent souvent exclue, particulièrement dans le nord-est et le pourtour méditerranéen. Avec plus de 60 % de voix, Marine Le Pen a par ailleurs réalisé des partitions historiques en Outre-mer, notamment aux Antilles, en Guyane, à la Réunion et à Mayotte (59,10 %) sur fond de défiance envers les autorités ou de contestation antipass sanitaire. Consultez notre carte détaillée des résultats.



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