EN DIRECT – Covid-19: l’Italie va imposer une quarantaine aux voyageurs venant de l’UE


Bruno Le Maire affirme que le tri des malades dans les hôpitaux est une « ligne rouge absolue »

« Nous voulons tout faire pour que la situation (des soignants) puisse être la plus tenable possible », assure Bruno Le Maire, en référence à la saturation dans les hôpitaux franciliens. Le tri des malades dans les hôpitaux est une « ligne rouge absolue », a par ailleurs affirmé le ministre de l’Économie et des Finances.

« Le président n’est pas en guerre contre les médecins »

Pour un proche du président de la République, « les chiffres de ce mardi soir seront déterminants ». « Si mardi on passe les 50 000 cas (en 24 heures), je ne vois pas comment on tient », disait un conseiller de l’exécutif à Politico. « Tout le monde va nous dire que le ‘freiner sans enfermer’ n’a pas eu d’effet. »

Si Emmanuel Macron souhaite éviter un reconfinement strict, pourtant réclamé par de nombreux soignants, « le président n’est pas en guerre contre les médecins », assure toujours le proche du chef de l’État interrogé par BFMTV.

Si cette même source estime qu’il faut « tout faire pour éviter le tri dans les hôpitaux », elle indique aussi que « les mesures doivent être efficaces sanitairement mais acceptables socialement ».

Emmanuel Macron prendra la parole « s’il y a un changement de doctrine »

Y aura-t-il de nouvelles restrictions, voire un reconfinement pour lutter contre la troisième vague de Covid-19? Autour du président de la République, on insiste sur la notion de pragmatisme: l’idée que si des mesures supplémentaires doivent être prises, elles le seront sans « tabou ».

Mais Emmanuel Macron veut encore éviter un confinement strict, mettant en avant les risques psychosociaux d’un tel scénario. On évoque toujours un renforcement du télétravail, des contrôles ou encore du protocole sanitaire dans les écoles.

En terme de timing, « le président de la République peut parler cette semaine comme la prochaine », assure un proche d’Emmanuel Macron. Aucune prise de parole n’est définitivement actée pour l’instant, le chef de l’État s’exprimera « s’il y a un changement de doctrine ».

L’Allemagne va renforcer les contrôles à ses frontières terrestres

Après l’Italie, qui va imposer une quarantaine à tous les voyageurs de l’Union européenne, au tour de l’Allemagne de se barricader. Berlin va renforcer les contrôles à ses frontières terrestres.

Bientôt « 600 morts par jour »? « C’est ce qui va se passer » pour le Pr Jean-François Timsit

Après avoir évoqué dans Libération ce mardi, le nombre de « 600 morts par jour » dans deux semaines, le Pr Jean-François Timsit a confirmé cette estimation sur BFMTV.

« C’est sûr (…) c’est ce qui va se passer », a-t-il affirmé, s’inquiétant aussi d’une situation qui « ne cesse de monter quand vous regardez le taux de positivité et le nombre de nouveaux cas ».

« Tous ceux qu’on prend en charge maintenant, on va en sauver 70%. Et il y a 30% sur lesquels on va se battre, et au bout d’un mois on va dire: ‘on n’y arrive pas’ et malheureusement, on va perdre la bataille », assure le professeur.

Pour le Pr Jean-François Timsit, il faut « commencer à réfléchir à qui va le plus bénéficier de la réanimation »

En Île-de-France, les soignants « sont au maximum de ce que l’on sait faire », alerte ce mardi sur BFMTV le professeur Jean-François Timsit.

Chef du service de réanimation et des maladies infectieuses de l’hôpital Bichat, il redoute à devoir faire des choix entre patients.

« Je n’aime pas cette notion de tri mais il faut commencer à réfléchir à qui va le plus bénéficier de la réanimation pour gérer les malades », a-t-il affirmé

Pour le médecin, les moyens dont disposent les hôpitaux sont aujourd’hui « insuffisants par rapport à la demande ».

L’Italie va imposer une quarantaine à tous les voyageurs de l’UE

L’Italie annonce ce mardi matin qu’elle va instaurer une quarantaine obligatoire pour tous les voyageurs en provenance de l’Union européenne.

Gilles Pialoux déplore « des décisions politiques qui n’ont aucune cohérence scientifique »

Le Pr Pialoux prévoit que « si on confine durement au 1er avril, nous aurons 3200 personnes en réanimation trois semaines après en Île-de-France, ça veut dire 400% de capacité normale en réanimation », explique-t-il sur France info.

Et d’ajouter: « Concrètement vous choisissez un malade sur deux à opérer. On va devoir faire un choix entre deux patients cancéreux qui auront de la radiothérapie au lieu d’être opérés. »

L’infectiologue déplore « des décisions politiques qui n’ont aucune cohérence scientifique ».

Pour le Pr Pialoux, « il y a un mur dans lequel on va »

Invité sur France info ce mardi matin, le Pr Gilles Pialoux fait part de son pessimisme sur les semaines à venir.

« Les gens qui vont entrer en réanimation dans 15 jours sont déjà infectés. Donc quelle que soit la décision politique, il y aura ce mur dans lequel on va », présage-t-il évoquant une « cellule de crise ».

Le confinement a « des conséquences catastrophiques », remarque Borne

La ministre souligne néanmoins les « conséquences catastrophiques dans les confinements ». Elle fait notamment remarquer l’impact qu’une telle mesure a sur le moral des enfants qui ne vont plus à l’école ou sur « notre économie, nos emplois ».

« Il faut trouver le meilleur équilibre. Mais le président de la République et le gouvernement sont très attentitfs à ce qu’on ne soit pas débordés par cette épidémie », atteste-t-elle.

Le gouvernement « n’hésitera pas à prendre des mesures plus restrictives », assure Elisabeth Borne

La ministre du Travail, Elisabeth Borne, qui a passé plusieurs jours à l’hôpital après avoir contracté le Covid-19, partage ce mardi matin sur Europe 1 sa « reconnaissance » et son « admiration » envers les soignants qui l’ont accompagnée durant la maladie.

Elle affirme que « le gouvernement est très attentif à la situation. On n’hésitera pas à prendre des mesures plus restrictives pour casser la dynamique de l’épidémie et protéger les hôpitaux et les soignants ».

Dans les Hauts-de-France, le pic de la première vague est dépassé en réanimation

Dans les Hauts-de-France, le pic de la deuxième vague est désormais dépassé dans les services de réanimation. Celui de la première aussi, note ce mardi matin sur BFMTV Patrick Goldstein, chef des urgences du CHU de Lille et patron du Samu du Nord. « Nous avons encore une petite marge de réserve », commente-t-il, avec un taux d’occupation des lits de 88%.

Pour l’instant, il n’y a pas de tri dans son établissement. « Un certain nombre d’interventions vont être déprogrammées, mais en aucun cas des urgences ou des interventions qui ne peuvent pas attendre comme pour des cancers », explique-t-il. « Des décisions difficiles pourraient être prises mais nous n’en sommes pas là. »

Pour autant, Patrick Goldstein estime que « les mesures prises aujourd’hui sont probablement insuffisantes », d’autant que l’impact sur les services hospitaliers ne se ressent que plusieurs semaines après leur entrée en vigueur.

« La réanimation, ce n’est pas ça qui va éteindre l’épidémie », commente le soignant. « La seule chose qui peut nous permettre aujourd’hui de tenir le choc, ce sont les mesures barrières en attendant la vaccination. »

Un réanimateur francilien s’attend à « 600 morts par jour » dans deux semaines

Le professeur Jean-François Timsit ne cache pas son inquiétude dans les colonnes de Libération ce mardi. « Je peux le dire sans être grand clerc, dans deux semaines, on aura 600 morts par jour », estime le chef du service de réanimation de l’hôpital Bichat, à Paris.

En l’absence de restrictions fortes, des projections de l’AP-HP estiment qu’il pourrait y avoir près de 4500 patients en réanimation fin avril, note le journal. « En clair, on serait 400% au-dessus de notre capacité ordinaire de réanimation », s’alarme un hospitalier interrogé par le journal.

Les Français ont moins lu en 2020, la faute à la crise sanitaire?

86% des Français ont lu au moins un ouvrage en 2002, contre 92% l’année précédente, selon une étude réalisée par Ipsos pour le Centre national du Livre (CNL), dévoilée par Le Parisien. Pour le CNL, cette baisse du lectorat est « certainement liée aux contraintes imposées par la crise sanitaire », qui a pu réduire les moments propices à la lecture, par exemple dans les transports en commun.

« Pas d’éléments extrêmement positifs dans l’immédiat »: l’analyse de notre consultant Alain Ducardonnet

« Qu’est-ce qu’on fait dans les 15 jours qui viennent? », interroge notre consultant santé Alain Ducardonnet ce mardi matin. C’est la question à laquelle est confrontée l’exécutif face à la saturation des services de réanimation, où la troisième vague a désormais dépassé la deuxième.

Car le problème est global. Comme le souligne Alain Ducardonnet, l’incidence « continue de monter régulièrement inexorablement et pas que dans les régions qui sont sous restrictions ». « La France globalement est en train de rougir voire de se noircir », note-t-il.

Par ailleurs, en réanimation, « c’est évident aujourd’hui qu’on est dans une saturation ». Peut-on « pousser les murs » jusqu’à accueillir 7000 patients Covid, comme lors de la première vague? Oui, « mais à l’époque il n’y avait quasiment plus d’autres pathologiques, y avait plus de traumatologie routière par exemple », en raison du confinement, rappelle Alain Ducardonnet.

Aux patients Covid il faut donc ajouter les malades en réanimation pour d’autres pathologies – en les incluant, près de 9 lits sur 10 sont désormais occupés en France. Et les patients Covid traités sont « plus jeunes », donc « vont rester plus longtemps », « même s’il y aura probablement moins de décès ».

La météo printanière de ces prochains jours va-t-elle nous donner de l’air? Elle jouera « à la marge », note Alain Ducardonnet, d’autant que le week-end de Pâques s’annonce glacial. Et les vaccins? « C’est un espoir, mais pour la mi-mai ».

« Il n’y a pas d’éléments extrêmement positifs dans l’immédiat », résume notre consultant santé, qui note que la France est face à « un problème de temporalité ».

Dans l’archipel français de Wallis et Futuna, près de 40% de la population adulte est déjà vaccinée

Près de 40% de la population adulte a été vaccinée dans le petit archipel de Wallis et Futuna, où l’épidémie de Covid-19 a fait quatre morts depuis le 6 mars, a indiqué mardi l’Administration supérieure.

« Au dixième jour de la campagne, nous en sommes exactement à 38,5% de la population majeure (3190 personnes), qui a reçu la première injection de vaccin (Moderna) », a déclaré Hervé Jonathan, administrateur supérieur.

Une campagne massive de vaccination de toute la population majeure a été lancée le 20 mars dans cet archipel français du Pacifique sud, où 18.000 doses de vaccin ont été acheminées.

À la faveur d’une protection drastique de ses frontières, le territoire était parvenu à rester exempt de Covid-19 pendant un an, avant la détection le 6 mars d’un premier cas, qui n’a pas été considéré comme le patient zéro.

Cultes: le Conseil d’Etat écarte toute modification du couvre-feu pour Pâques

Le Conseil d’Etat a écarté ce lundi toute modification du couvre-feu pendant la semaine de Pâques, réclamée par deux associations catholiques qui souhaitaient que les fidèles puissent célébrer la veillée pascale après 19 heures.

« L’impossibilité de se rendre dans un lieu de culte pendant le couvre-feu, y compris pendant la semaine de Pâques, ne porte pas une atteinte manifestement disproportionnée à la liberté de culte au regard de l’objectif de préservation de la santé publique », a estimé la plus haute juridiction administrative, saisie par les associations Civitas et VIA La Voie du peuple, dans un communiqué accompagnant sa décision.

Le Conseil d’État observe notamment que « de nombreuses paroisses ont adapté leurs horaires », avec des cérémonies qui ont lieu plus tôt dans l’après-midi, et que la conférence des évêques de France a « proposé des aménagements liturgiques permettant de célébrer la veillée pascale du 3 avril, en tenant compte des restrictions liées au couvre-feu ».

Macron envisage de s’exprimer dès cette semaine ou la suivante

Face à la troisième vague, l’exécutif n’a « pas de tabou », insiste-t-on dans l’entourage du président. D’après nos informations, Emmanuel Macron envisage de s’exprimer, dès cette semaine ou la suivante.

Le président de la République est convaincu que le pays est engagé avant tout dans une course de vitesse, dans laquelle se jouent à la fois la lutte contre les variants du Covid-19 et l’accélération de la campagne vaccinale.

« Plus tu avances sur le vaccin, plus les personnes sont protégées, plus les mesures sont efficaces, plus l’épidémie est sous contrôle », égrène une source proche du chef de l’État auprès de BFMTV.

Mais en attendant, face à la flambée de l’épidémie dans certains territoires, de quels leviers dispose l’exécutif? Au-delà de la question des écoles, qui se trouve au cœur des réflexions, il y a la possibilité de renforcer – une fois de plus – les mesures de contrôle. Il reste également une « marge » en matière de télétravail.

« Mais c’est vrai que pour avoir un gros impact vite, il ne reste plus 50.000 options », reconnaît un macroniste de poids.

Le pic de la deuxième vague dépassé en réa, 90% des lits occupés

Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouveau direct consacré à l’évolution de l’épidémie de Covid-19. Emmanuel Macron, partisan d’un confinement en tout dernier recours, fait toujours face à la pression du monde médical, qui réclame depuis des semaines un nouveau tour de vis sanitaire face à une flambée des contaminations.

Avec 4974 malades du Covid-19 recensés ce lundi en réanimation, le pic de la deuxième vague de l’épidémie à l’automne a été dépassé, selon les chiffres quotidiens publiés par l’agence sanitaire Santé publique France. En comptant les patients atteints d’autres pathologies, près de 9 lits de réanimation sur 10 sont actuellement occupés en France, selon d’autres chiffres communiqués à l’AFP par le ministère de la Santé.

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