Emmanuel Macron bousculé par Actualité des violences entre adolescents


Le ministre de l'intérieur, Gérald Darmanin (à gauche), et le premier ministre, Jean Castex, au centre de supervision départemental, le 5 mars à Beauvais.

Après l ‘«Été Orange mécanique » en 2020, place à la «Guerre des bandes» de l’hiver 2021. Il y a six mois, le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, avait brandi la première expression à la suite d’une série de faits divers très médiatiques afin d’appuyer sur «L’immense faillite» d’Emmanuel Macron: la lutte contre l’insécurité. C’est aujourd’hui la deuxième que la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, met en avant au moment où des rixes entre jeunes émaillent l’actualité.

Lundi 8 mars, l’une d’elles a fait deux bénédictions tombes à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), des adolescents de 14 ans et 16 ans. Le même jour, dans le Val-d’Oise, une jeune fille de 14 ans était retrouvée morte dans la Seine après un différend avec deux élèves de sa classe. Ces événements s’inscrivent dans la foulée du décès de deux adolescents de 14 ans lors de rixes dans l’Essonne, fin février, ainsi qu’à des phénomènes de violences urbaines dans le Rhône et dans l’Oise, ou encore à l ‘ agression, en janvier, à Paris, du jeune Yuri.

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Mardi soir, de nouveaux affrontements dans le 16e arrondissement de la capitale bénissaient cinq jeunes, dont un grièvement. «Nous atteignons un point de non-retour qui décrit une situation similaire à Orange mécanique pour notre pays. La violence est partout », s’alarme le député (Les Républicains, LR) des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, qui dénonce les «Grands discours» et les «Grandes paroles» d’un gouvernement à l’action «Stérile».

Le sujet revient comme une ritournelle dans le quinquennat. Elu en 2017 sur une promesse d ‘«Émancipation» et de prospérité économique, le président de la République peine à imposer l’idée dans l’opinion qu’il aurait opéré sa mue sur les questions régaliennes. «C’est un talon d’Achille, le bilan d’Emmanuel Macron sur l’insécurité est vu comme très faible, note Frédéric Dabi, directeur du pôle opinion de l’IFOP. C’est un sujet sparadrap, qui est susceptible de feuilletonner pendant la campagne présidentielle de 2022, avec tous les jours de nouveaux faits divers. »

«Phénomène nouveau et inquiétant»

Selon le baromètre de l’IFOP pour Paris-Match et Sud Radio, publié le 3 mars, les batailles entre bandes rivales de l’Essonne représentaient à ce moment-là le premier sujet de conversation des Français, en dehors de l’épidémie de Covid-19.

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