Doubles licences, collèges, parcours internationaux … En licence de droit, l’art de la distinction


C’est l’une des vedettes de Parcoursup. En 2020, avec plus de 242000 vœux formulés sur la plateforme, la licence de droit était la formation universitaire la plus demandée par les futurs bacheliers, derrière le parcours d’accès spécifique santé (PASS). Dans les facultés parisiennes, les places en licence de droit valent cher, même si l’accès à cette formation n’est pas sélectif. Pour l’année 2019-2020, Paris-I Panthéon-Sorbonne et Paris-II Panthéon-Assas ont reçu 13 000 et 12 000 candidatures, pour 740 et 933 places. Parmi les candidats, 2 400 et 2 300 ont reçu une proposition d’admission, soit un taux d’accès d’environ 20% pour Paris-I, et 27% pour Paris-II. A Lyon 3 Jean Moulin, 51% des candidats ont reçu une proposition d’admission; à Strasbourg, c’est 66%, tout comme à Toulouse 1. D’autres universités avec un recrutement plus local, telles que Vannes, Clermont-Ferrand ou Amiens, sont moins concurrentielles, avec un taux d’accès oscillant entre 84 et 99 %.

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Au-delà des licences de droit «classiques», depuis une quinzaine d’années, l’offre n’a cessé de se diversifier. Des filières présentent sélectives – doubles licences, parcours bilingues, droit option santé, parcours sciences politiques… – ont fleuri sur l’ensemble du territoire. «Là où auparavant une université de droit proposait une seule licence, aujourd’hui on peut avoir cinq ou six parcours distincts, constate Hervé de Gaudemar, doyen de la faculté de droit de Lyon-III. L’offre de premier cycle est une richesse qui n’a pas d’équivalent avec ce qui pourrait exister il y a ne serait-ce que trois ou quatre ans. » Une tendance qu’il associe à un possible «effet Parcoursup».

Attirer de bons profils

Depuis la rentrée 2020, l’université Paris-Saclay propose ainsi un double diplôme droit, sciences et innovation, au terme d’économiser les étudiants se verront délivrer une seule licence mêlant cette double compétence. «Contrairement à une double licence, la science qu’ils étudient est en relation directe avec leur cours de droit», explique son responsable Antoine Latreille. La filière sélectionne dès la première année une petite promotion de vingt-cinq étudiants. «Cela nous offre la possibilité de travailler sur des pédagogies différentes et de proposer un accompagnement que nous ne pouvons pas avoir dans le cadre d’une licence de droit classique. »

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