Des milliers de personnes rentrent volontairement de la Zambie vers la RD Congo |


L’agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR, a déclaré que la sécurité s’était suffisamment améliorée dans le territoire de Pweto en RD Congo, dans la province du Haut-Katanga, pour qu’ils puissent rentrer chez eux « dans la sécurité et la dignité ».

Des affrontements interethniques ainsi que des combats entre les forces de sécurité congolaises et des milices dans certaines parties du sud-est de la RDC en 2017, ont déraciné des communautés.

Grâce aux enquêtes d’intention menées en octobre par le HCR, quelque 4 774 réfugiés ont exprimé leur intention de retourner volontairement en RDC.

Accord international

Le rapatriement librement consenti, qui se poursuivra jusqu’en 2022, fait partie de l’accord tripartite en cours de 2006 entre le HCR et les gouvernements de la Zambie et de la RD Congo.

Les partenaires soutiennent les réfugiés rapatriés en fournissant des documents de rapatriement volontaire, des autorisations d’immigration accélérées, des examens médicaux et des certificats scolaires pour permettre aux enfants de reprendre leurs études en RDC.

« Alors que la sécurité s’est améliorée dans certaines régions du Haut-Katanga, on estime que 20 000 réfugiés ont spontanément quitté la Zambie depuis 2018 pour retourner dans leurs régions d’origine – principalement vers le territoire de Pweto », a déclaré le porte-parole du HCR Babar Baloch aux journalistes à Genève.

Pendant ce temps, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés travaille avec les autorités et les partenaires de développement – tels que la confédération catholique d’aide CARITAS – en RDC pour faire avancer les projets de réintégration, y compris l’éducation, la santé et l’agriculture, et pour garantir les conditions d’un retour sûr et digne.

Actuellement, quelque 18 000 réfugiés congolais exploitent des fermes dans le campement de Mantapala – créé au début de 2018 pour accueillir les personnes déplacées – aux côtés de 5 000 Zambiens, dans 11 villages intégrés.

Alors que la Zambie continue d’accueillir 103 000 réfugiés, demandeurs d’asile et anciens réfugiés, dont plus de 63 000 de la RD Congo, au cours des trois dernières années, environ 20 000 Congolais sont partis pour rentrer chez eux.

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et le Programme alimentaire mondial (PAM) contribuent aux efforts de rapatriement.

Accompagnement de l’agence

Les deux agences ont fourni des bus et des camions pour aider à transporter les réfugiés, leurs effets personnels et de la nourriture pour le voyage. Les familles recevront une subvention en espèces pour les aider à reprendre leur vie en main en RDC.

« Le HCR désinfectera les bus, fournira des masques faciaux, des désinfectants pour les mains et, avec les autorités, veillera à ce que les mesures de prévention du COVID-19 soient respectées, y compris le chargement des bus à la moitié de leur capacité », a déclaré M. Baloch.

L’UNICEF a amélioré les installations d’approvisionnement en eau et d’assainissement au centre d’accueil du district de Chiengi, où les réfugiés de retour sont hébergés pour la nuit afin de traiter les documents d’immigration, avant d’entreprendre la dernière étape de leur voyage de retour.

Et les autorités zambiennes fournissent des tests COVID-19 rapides pour les réfugiés de retour, au centre de santé rural de Mantapala.

MW

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