Des députés allemands et un ministre doivent se rendre à Taïwan alors que les tensions avec la Chine augmentent


Drapeaux de la République populaire de Chine et de Taïwan.

Drapeaux de la République populaire de Chine et de Taïwan.

L’Allemagne enverra une délégation parlementaire de haut rang à Taïwan la semaine prochaine, a déclaré un député AFP jeudi, suivie de la première visite ministérielle en deux décennies dans des mouvements qui ne manqueront pas de susciter des tensions avec la Chine.

Les députés du Parti libéral démocrate (FDP), pro-business, un partenaire junior du gouvernement de coalition allemand, ont planifié le voyage en signe de « solidarité » avec la démocratie autonome que la Chine revendique comme faisant partie de son territoire, le chef du Parlement Comité de défense, Marie-Agnès Strack-Zimmermann, a déclaré AFP.

Le voyage doit être suivi d’une visite de la ministre allemande de l’éducation Bettina Stark-Watzinger, également du FDP, au printemps, ont indiqué des sources. AFP.

Ce serait le premier par un membre du Cabinet allemand en 26 ans.

Le président chinois Xi Jinping a une fois de plus clairement indiqué lors du dernier congrès du Parti communiste « qu’il est prêt à résoudre le conflit sur le rôle de Taïwan également par des moyens militaires », a déclaré Mme Strack-Zimmermann, qui dirigera la délégation des députés.

« Notre voyage à Taïwan au début de la nouvelle année vise à montrer clairement que nous n’accepterons jamais la loi claire du plus fort revenant à la politique internationale, y compris dans l’Indo-Pacifique », a-t-elle ajouté.

Mme Strack-Zimmermann a déclaré que la délégation rencontrerait des représentants du gouvernement taïwanais et de l’opposition ainsi que des organisations de défense des droits de l’homme, des chefs d’entreprise et des membres de l’armée pendant son séjour de lundi à jeudi.

Les ouvertures diplomatiques de Berlin à Taïwan risquent d’irriter Pékin.

M. Xi, le dirigeant chinois le plus affirmé depuis une génération, a clairement indiqué que ce qu’il appelle la « réunification » de Taiwan ne peut être transmis aux générations futures.

L’année dernière, les tensions ont augmenté alors que Pékin augmentait la pression militaire et lançait ses plus grands jeux de guerre depuis des décennies pour protester contre une visite de la présidente de la Chambre des États-Unis, Nancy Pelosi, en août.

La Chine s’oppose à tout échange officiel avec Taïwan et a réagi avec une colère croissante à une vague de visites de politiciens occidentaux sur l’île.

Toujours en août, l’armée de l’air allemande a renforcé sa présence dans l’Indo-Pacifique avec le déploiement de 13 avions militaires, un an après avoir envoyé une frégate dans la région pour la première fois en près de deux décennies.

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