Définition du double engrenage



Qu’est-ce que le double engrenage ?

Le double engrenage, c’est lorsque plus d’une entreprise utilise le capital partagé comme moyen d’atténuer les risques. Les entreprises impliquées dans un double engrenage des fonds de prêt les unes aux autres, ce qui peut fausser artificiellement les comptes des entreprises, les faisant apparaître en meilleure santé financière qu’elles ne le sont.

Le double engrenage est courant dans les structures d’entreprise complexes, où une grande entreprise possède plusieurs filiales, chacune conservant un bilan distinct. Ces bilans individuels peuvent sembler présenter des fonds propres adéquats, mais s’ils sont analysés comme une seule entité, ils peuvent révéler des positions surendettées.

Points clés à retenir

  • Le double engrenage, c’est lorsque plus d’une entreprise utilise un capital partagé pour atténuer les risques.
  • La pratique du double gearing est courante dans les structures d’entreprise complexes avec des filiales.
  • Les entreprises qui pratiquent le double endettement des fonds de prêt les uns aux autres, ce qui peut afficher des actifs accrus sur le bilan, mais ne reflète pas le véritable risque.
  • Les entités qui utilisent le double gearing peuvent être surendettées car plusieurs entreprises peuvent revendiquer un actif, augmentant ainsi le risque.
  • L’engrenage multiple fait référence à une société mère qui envoie de l’argent au-delà d’une filiale à une entité de troisième niveau.

Comprendre le double engrenage

Le double engrenage est une pratique qui peut masquer l’exposition au risque, car plusieurs entités commerciales peuvent revendiquer les mêmes actifs que le capital protégeant contre le risque. Le partage semble être un moyen d’atténuer les risques mais ne documente pas adéquatement l’exposition réelle au risque de chaque entreprise.

L’utilisation d’un engrenage double ou multiple peut entraîner une surestimation du capital dans un conglomérat. Les filiales, qui fonctionnent comme des entités commerciales distinctes, sont souvent délibérément constituées par une société mère pour segmenter ses activités. Cette structure permet à la société mère de déposer des déclarations fiscales consolidées avec la possibilité de compenser les gains et les pertes entre les différentes filiales et de bénéficier de revenus imposables plus faibles.

Au fur et à mesure que les fonds se déplacent vers des comptes commerciaux distincts, l’évaluation de la véritable santé financière d’un groupe devient confuse. La pratique conduit à l’effet de levier et au surendettement. En outre, il est possible de créer des entités de niveau intermédiaire dont les seuls actifs sont les investissements dans des niveaux dépendants.

Le double engrenage peut également faire référence à un emprunt contre un actif pour acheter des actions, puis à un emprunt contre les actions pour ouvrir un prêt sur marge pour acheter plus d’actions.

Parfois, les banques, les entreprises d’investissement, les agences d’assurance et d’autres secteurs réglementés acheminent des fonds via une filiale non réglementée en utilisant un engrenage double ou multiple. Lorsque la maison mère prête du capital, celui-ci apparaîtra à son bilan comme une dette qui lui est due et au bilan de l’emprunteur comme un revenu.

Le double engrenage peut devenir un engrenage multiple car le premier emprunteur, à son tour, envoie l’argent en aval à une holding de troisième niveau au sein du conglomérat. Un double engrenage peut également se produire en amont lorsque les fonds proviennent d’entreprises de niveau inférieur vers une société mère.

Impact réglementaire du doublement de l’engrenage

En 2002, Standard & Poor’s a abaissé la solidité financière des assureurs et les cotes de crédit des contreparties de cinq compagnies d’assurance-vie japonaises. La découverte d’un double gearing entre ces assureurs et les banques japonaises a poussé les agences de notation à agir, réalisant que le double gearing augmentait les risques des entités.

En 2016, l’Australian Securities and Investments Commission (ASIC) a examiné les pratiques de six prêteurs sur marge représentant 90 % du marché australien. L’ASIC a découvert que cinq prêteurs sur marge avaient approuvé des prêts sur marge à double endettement.

À la suite de l’examen de l’ASIC, les prêteurs sur marge ont pris des mesures pour mieux gérer le risque des prêts sur marge à double endettement. Bien que cela ne soit pas illégal en Australie, un prêteur a mis fin à cette pratique après l’examen de l’ASIC et les autres prêteurs ont pris des mesures pour s’assurer que les prêts sur marge répondent à des normes plus strictes en matière de prêt responsable.

Exemple de double engrenage

À titre d’exemple, First Holdings, une société holding financière, possède Corner Banking et Space Leasing.

  • First Holdings prête de l’argent à Space Leasing. Le capital apparaîtra au bilan de First Holdings en tant que fonds qui leur est dû par le biais du prêt.
  • Space Leasing achète des actions de Corner Banking avec les fonds prêtés. Space Leasing liste ces actions comme un actif dans leur bilan.
  • Corner Banking utilise les fonds qu’ils ont reçus de la vente d’actions pour acheter des titres de créance afin d’aider à financer First Holdings.
  • L’argent que First Holdings avait initialement prêté lui est revenu sous la forme de titres de créance que Corner Banking leur a achetés.
  • Le même capital qui figure au bilan de First Holding et prêté au titre des fonds dus par Space Leasing est également du capital qu’il a reçu de Corner Banking pour financer ses opérations.

La banque et les filiales de crédit-bail peuvent sembler avoir une capitalisation appropriée lorsqu’elles sont considérées indépendamment, mais étant donné que certains des actifs appartenant à la société de crédit-bail sont des actions de la banque, cela met les deux entreprises en danger.

Si une filiale détient du capital émis par l’autre filiale, l’ensemble de la société holding peut être surendetté. L’effet de levier consiste à utiliser le capital emprunté comme source de financement. À mesure que ces entreprises s’endettent davantage, leur risque de défaut augmente.

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