Définition de prédateur



Qu’est-ce qu’un prédateur ?

En affaires, un prédateur est un terme d’argot désignant une entreprise financièrement solide qui « engloutit » une autre entreprise via une fusion ou une acquisition.

La société qui procède à l’acquisition dans ce cas, c’est-à-dire le prédateur, s’engagera souvent dans une offre publique d’achat hostile et/ou supportera des risques substantiels associés à l’acquisition de la société la plus petite et la plus faible (la « proie »).

Points clés à retenir

  • Un prédateur est une entreprise solvable et financièrement solide qui cherche une entreprise plus faible à acquérir ou avec laquelle fusionner.
  • L’entreprise la plus faible dans l’équation est considérée comme la proie, le monde des affaires appliquant le langage de l’évolution dans le monde réel à celui des rachats d’entreprises.
  • Alors que le mot prédateur semble suggérer une prise de contrôle hostile, les accords sont souvent négociés entre les deux sociétés.
  • L’entreprise prédatrice du couple prend un risque financier en achetant l’entreprise la plus faible, mais le compromis est la capacité d’expansion et une plus grande part de marché.
  • La proie perd son autonomie lorsqu’elle est achetée par le prédateur, mais cela peut être une meilleure alternative que ce à quoi la proie était peut-être confrontée autrement, à savoir l’extinction.

Comment fonctionnent les prédateurs

On dit que les prédateurs sont des entreprises très puissantes et financièrement solides. Ce sont généralement eux qui initient toute activité de fusion ou d’acquisition. En revanche, ceux à l’autre extrémité du spectre – ou ceux qui sont les cibles les plus faibles des prédateurs – sont appelés les proies. C’est parce qu’ils peuvent être facilement arrachés par des sociétés plus puissantes.

Le terme prédateur peut avoir une connotation négative, notamment en cas d’OPA hostile. Mais dans certains cas, un prédateur peut également être la grâce salvatrice pour une petite entreprise en difficulté et qui n’a peut-être pas d’autre choix que de fusionner ou d’être rachetée.

Les prédateurs ne font qu’une partie du paysage commercial

Tout comme dans le monde réel, les grandes entreprises sont évolutives. Il est donc logique que le concept de prédateurs et de proies existe dans le monde de l’entreprise. Chaque entreprise passe par une sorte de phase d’évolution, que ce soit pour se développer et se renforcer pour devenir un prédateur, ou pour devenir la proie et se faire dévorer par la concurrence. Même si cela peut signaler la fin d’une entreprise plus petite et plus faible, une fusion ou une acquisition conduit à l’expansion de l’entreprise prédatrice.

Identifier les pas du prédateur

Même si les acquisitions stratégiques peuvent être un excellent moyen de se développer, le risque financier peut être considérable. Le prédateur doit faire une analyse minutieuse pour s’assurer qu’il ne paie pas trop cher pour la cible ou la proie. Il doit également faire preuve de diligence raisonnable pour s’assurer qu’aucune surprise ne se cache dans l’entreprise cible.

Enfin, il faudra peut-être un capital financier considérable pour restructurer et consolider les deux sociétés en une unité cohérente une fois l’acquisition réalisée.

Garder les prédateurs à distance

Ce n’est pas parce qu’une entreprise peut être une cible attrayante pour un prédateur qu’elle sera toujours engloutie. En fait, il existe des moyens par lesquels la proie peut éloigner les compagnies de prédateurs. Par exemple, l’équipe de gestion de la proie peut menacer de laisser tomber une soi-disant pilule du peuple ou promettre de démissionner en masse si l’entreprise est rachetée.

Une autre façon pour une proie de se protéger d’un prédateur est d’utiliser la stratégie de la pilule empoisonnée en rendant son stock moins attrayant pour l’entreprise qui souhaite l’acquérir. La proie peut également éviter les prises de contrôle grâce à un parachute doré ou en offrant de gros avantages tels que des options d’achat d’actions ou des indemnités de départ aux cadres supérieurs en cas d’acquisition par une autre entreprise. En faisant ces offres, la société acquéreuse devrait alors subir un coup financier en les payant.

Exemple de prédateur

À titre d’exemple historique, en juin 2018, AT&T a obtenu l’approbation du tribunal pour racheter Time Warner pour 85,4 milliards de dollars. Les pourparlers entre les deux sociétés ont commencé en 2016. En acquérant Time Warner, AT&T serait en mesure de renforcer ses propres services de câble, sans fil et téléphoniques en les regroupant avec le contenu télévisé de Time Warner. Mais l’accord a été bloqué par le ministère américain de la Justice, qui a poursuivi pour des questions antitrust.

Le département, ainsi que des experts antitrust, ont appelé les entreprises à vendre certaines des principales parties de leurs activités avant de fusionner. C’était par crainte qu’une fusion comme celle-ci n’entraîne une plus grande consolidation de l’industrie et finisse par nuire aux consommateurs. Mais les dirigeants des deux sociétés ont refusé, ce qui a conduit à un procès devant un tribunal. Le président du tribunal a décidé d’autoriser la fusion.

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