«Dans la réduction de la publicité sur l’étau les SUV très lourds», indique Mathieu Orphelin


Ils sont dans le viseur des écologistes depuis longtemps. Les SUV, dont les ventes se sont envolées en moins de dix ans, sont de plus en plus critiques pour leur taille et leur poids, qui les rend parfois inadaptés en ville, et leur consommation en carburant plus importante.

Pourtant, « les constructeurs automobiles ont dépensé en 2019 1,8 milliards d’euros pour convaincre les consommateurs d’achat des véhicules SUV », soit 42% des recettes publicitaires du secteur, dénonce le WWF. « Les spots publicitaires vantant les mérites des SUV ont cumulé 3h50 d’antenne quotidienne », critique encore l’ONG, qui parle de « surexposition des consommateurs à la publicité de véhicules polluants ».

Le WWF France, de son côté, demande « d’interdire la publicité pour les véhicules les plus lourds et les plus polluants » et de « réorienter l’ensemble de la publicité vers la promotion de véhicules d’avenir, légers et très peu émetteurs ou mieux, vers d’autres formes de mobilité plus durables « .

Une incitation à la consomation?

Une volonté également portée par les élus d’Europe Ecologie les Verts.

«Il y a des énormes SUV qui sont très lourds, qui font jusqu’à deux tonnes. C’est cela qu’on vise d’abord dans la réduction de la publicité. Et puis il y a des SUV de taille plus limitée, plus légers qui peuvent être utilisés pour des usages familiaux. Il y a 88% des Français qui disent que la publicité nous incite à surconsommer et les trois quarts des Français signifie qu’il faut réguler la publicité sur les véhicules les plus polluants. Donc on peut le faire mais il faut aussi qu’on ait des solutions. Par exemple, on porte une proposition pour que les familles qui ont besoin d’une deuxième voiture en zone rurale, exigent d’un prêt à taux zéro pour qu’ils puissent prendre une voiture plutôt électrique », indique le député Mathieu Orphelin du groupe Europe Ecologie les Verts.

La Convention citoyenne pour le climat, dont les travaux ont inspiré le projet de loi climat qui arrive ce jeudi à l’Assemblée, propose la création d’un malus au poids des véhicules, de 10 euros par kilo au-delà de 1400 kg. La loi de finances 2021 a bien créé ce malus, en pertinent le seuil à 1800 kg, ce qui exclut 98% des voitures vendues en France, dont la quasi-totalité des modèles français.

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