Cowen : Gates, Bezos, Musk… et Paul McCartney


Le documentaire « The Beatles: Get Back », qui est mon choix pour le meilleur film de l’année, présente un aspect sous-estimé de Paul McCartney : c’est plus qu’un simple génie artistique – c’est l’un des plus grands talents de gestion du siècle dernier.

Dans une récente interview, Ringo Starr l’a bien dit : « Si Paul n’avait pas été dans le groupe, nous aurions probablement fait deux albums, car nous étions des paresseux. Mais Paul est un bourreau de travail. John et moi serions assis dans le jardin en train d’admirer la couleur verte de l’arbre, et le téléphone sonnait, et nous savions : « Hé les gars, vous voulez entrer ? Allons en studio ! « 

« Get Back » présente une version d’émission de télé-réalité de ce processus en action. Presque tout ce qui se fait passe par Paul. Il teste et essaie avec énergie d’améliorer les idées musicales, qu’elles soient les siennes ou celles du groupe. Il semble toujours concentré. Dans une scène, alors qu’il expérimentait sur la guitare basse pendant quelques minutes, il semble évoquer la chanson « Get Back » à partir de pratiquement rien.

Il a ce que les investisseurs en capital-risque de la Silicon Valley appellent « l’énergie du fondateur ». Chris Dixon, associé du cabinet Andreessen Horowitz et juge professionnel des talents (non musicaux), a tweeté le respect qu’il avait gagné pour McCartney en regardant le documentaire. Les Beatles étaient l’une des plus grandes startups de leur génération : en plus de faire de la musique, ils ont révolutionné les mœurs sociales sur un large éventail de questions, notamment le sexe, la drogue, la mode et la politique.

Après la séparation des Beatles, McCartney a continué. De nombreux fans et critiques préfèrent son travail avec les Beatles, mais la totalité de ses réalisations est à couper le souffle. Il a trois albums solo sur lesquels il joue de tous les instruments, et il a composé dans pratiquement tous les genres musicaux, y compris le heavy metal, le blues, le music-hall, le country et le western, le gospel, le latin, le pastiche, le psychédélisme, l’électronique, la new wave, le drone, lounge et reggae.

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