CBD : les produits qui respectent la législation

Depuis 2018, les « CBD shops » se sont multipliés en France, mais l’usage de cette molécule continue de faire polémique. Néanmoins, en juin 2021, les ventes de produits contenant du CBD ont été autorisées sur le territoire. Une commercialisation qui est toutefois accompagnée de certaines conditions. Quelles sont-elles ? Que dit la loi sur le CBD ?

Le CBD, de quoi s’agit-il ?

Le CBD, ou cannabidiol est une des molécules que l’on retrouve dans la fleur de cannabis. C’est le deuxième cannabinoïde le plus concentré présent dans la plante après le tétrahydrocannabinol (THC). Cette molécule, extraite du chanvre, a été découverte en 1940, mais avait été considérée comme toxique. Ce n’est qu’à partir des années 60 que ses vertus médicinales ont été démontrées. Des chercheurs ont pu étudier ses effets sur l’anxiété, la douleur et même sur les dégénérescences neuronales.

Aujourd’hui, ce produit dérivé du chanvre est de plus en plus prisé. Ses atouts thérapeutiques attisent la curiosité. Cependant, souvent confondu avec le cannabis récréatif, son utilisation prête à de nombreuses controverses. La législation est encore assez floue sur le sujet, mais de plus en plus, le gouvernement tend à accepter le CDB. Les produits à base de CBD, à l’instar de ceux de Notocbd.com, sont d’ailleurs déjà présents sur le marché. Huile, crème cosmétique, chewing-gum… il y en a de toutes sortes. Le CBD n’est pas un médicament et ne peut donc pas être prescrit par un médecin, sauf à des fins expérimentales. Il est généralement utilisé en tant que complément alimentaire.

Pourquoi le CBD fait-il polémique ?

Si l’usage ou la consommation du CBD fait autant parler, c’est parce qu’il est associé au cannabis, et à juste titre. Le CBD est l’un des innombrables cannabinoïdes contenus dans les fleurs de cannabis. Lorsque l’on évoque la plante, on pense immédiatement à la drogue. Si le cannabidiol est présent en grande quantité dans le cannabis, il n’en est pas le principal composant. Le THC en est le cannabinoïde numéro 1. C’est d’ailleurs ce dernier qui pose problème. Il est en effet le composant psychoactif du cannabis : il agit sur le système nerveux. C’est le THC qui donne un effet planant et qui cause l’addiction, les changements d’humeur et autres conséquences des stupéfiants.

Le CBD, lui, n’agit pas comme une drogue. Contrairement au THC, il ne fait pas planer et n’altère pas les fonctions psychiques et physiologiques du consommateur. De plus, sa consommation n’entraîne pas d’accoutumance. Le CBD est donc considéré comme un « cannabis light ». Pris en quantité raisonnable, il ne doit pas avoir d’effets néfastes sur la santé. Le CBD et le THC n’ont ainsi pas les mêmes propriétés et la différenciation doit être établie.

Que dit la loi sur le CBD ?

Si l’usage de produits contenant du CBD fait autant polémique en France, c’est en raison d’un flou législatif. La loi autour du CDB diffère dans les pays. Chez certains de nos voisins européens, la molécule semble avoir trouvé sa place. En Suisse par exemple, elle a été autorisée dès 2011. En Allemagne, elle a pu être utilisée à des fins thérapeutiques en 2017. S’il est un point sur lequel tous s’accordent, c’est la concentration de THC présent dans les produits finis. Celui-ci ne doit pas dépasser 0,2%, sauf en Suisse où il est plafonné à 1%.

En France, le gouvernement ne semble pas se prononcer explicitement sur le sujet. Il ne l’interdit pas, mais ne le légalise pas pour autant. Paradoxalement, l’Hexagone est le plus gros producteur de chanvre en Europe. Il est pourtant celui qui est le plus strict quant à son usage. Si le taux légal de THC à 0,2% a été instauré, on ne sait pas exactement à quel stade il fait référence. Cette concentration est-elle valable pour la plante au début du processus de transformation ou pour le produit fini ?

Néanmoins, le gouvernement y travaille et les lignes semblent bouger. Pour l’heure, la commercialisation du CBD n’est toujours pas autorisée, mais les agriculteurs ont le droit de cultiver du chanvre sur leurs terres. Ils ne pourront toutefois pas vendre les fleurs et les feuilles de chanvre contenant le CBD. Seules les fibres et les graines seront autorisées à la vente, à condition que le taux de THC ne dépasse pas les 0,2%. Les produits à base de CBD, quels qu’ils soient, ne pourront ainsi être fabriqués qu’à partir des fibres et des graines de la plante. Sans quoi, ils ne respectent pas la législation et seront interdits à la vente.

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