Bon Parfumeur dopé malgré la crise par l’international, Internationaliser et exporter


Frappés par la fermeture des commerces dits «non essentiels», les parfums, catégorie phare de la beauté en circuit sélectif, ont vu leurs ventes chuter de 15% en 2020, selon une étude de NPD. Malgré ce contexte morose, Bon Parfumeur, une marque indépendante créée par Ludovic Bonneton en 2017, a enregistré une croissance de 40% l’an passé à 8 millions d’euros de chiffre d’affaires. Selon le fondateur, qui a longtemps évolué dans le marketing digital et l’e-commerce, avant de se consacrer sa passion de la parfumerie, 2020 est la première année de « croissance rentable »Et les ventes devraient encore bondir de 50% en 2021. En plein essor, la société vient de levier 2,5 millions d’euros auprès de business angels afin notamment d’accélérer sur le marché chinois grâce à un «site e-commerce transfrontalier».

Distribution dans 35 pays

L’international, c’est justement l’un des ingrédients expliquant la bonne trajectoire du parfumeur français, distribué dans 35 pays via des chaînes ou concept-stores reconnus, comme De Bijenkorf (Pays-Bas), Selfridges (Grande-Bretagne), David Jones (Australie) ou VooStore (Allemagne). Le premier magasin à avoir accueilli la marque est new-yorkais et depuis le début la grande majorité des ventes est réalisée à l’étranger. Un atout en temps de Covid, selon Ludovic Bonneton, malgré une activité dépendante à 75% des boutiques physiques. « Actuellement, les Etats-Unis et l’Asie redémarrent. Dans un contexte de pandémie, répartir les risques entre plusieurs parties du monde et plusieurs circuits de distribution est une force ».

S’appuyer sur les réseaux sociaux

Née sur le Web, la marque a en effet élargi le profit du boom du commerce en ligne. « Depuis le premier confinement, l’accélération du numérique s’est ressentie sur notre propre plateforme et sur surtout celles de nos enseignes partenaires », Relève Ludovic Bonneton. Cela n’est pas un hasard: la DNVBuie sur une communauté Instagram très engagée de 100.000 followers, composée de créatifs et d’amateurs de parfumerie alternative. Toutes les potentialités du réseau social sont exploitées pour développer la notoriété des produits dans le monde: le parfumeur, qui compte 11 salariés, possède son propre studio vidéo, ce qui lui permet d’être produit simultanément sur Instagram, Tik Tok et d’autres applications populaires en Chine, comme Weibo et Wechat.

Sur ces réseaux sociaux, la marque qui a l’ambition de « réinventer la haute parfumerie parisienne »A tout le loisir de communiquer autour de ses points forts. A un moment où le «Made in France» est devenu un véritable argument de vente, Bon Parfumeur met en lumière l’origine française de tous les composants. Jus, flacons, étiquettes et conditionnement sont fabriqués par des PME du territoire national. « Les Français nous le demandons, les étrangers aussi », Assure l’entrepreneur parisien. Cet ancrage territorial va de pair avec des parfums formulés à partir d’ingrédients «propres». « Nous promettons entre 82% et 96% d’ingrédients d’origine naturelle », Précise Ludovic Bonneton. En cohérence avec les préoccupations environnementales, vives en Europe et en Amérique du Nord, la gamme se veut également facile à appréhender avec les trois notes principales inscrites sur l’étiquette. Résultat de cette simplicité d’accès, le succès ne repose pas sur un ou deux produits mais sur huit best-sellers représentant 90% des ventes.



Ludovic Bonneton a créé la marque indépendante Bon Parfumeur en 2017.
– Bon Parfumeur

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