Avec ou sans Covid-19, la Finlande reste le pays le plus heureux du monde


Aurole boréale à Torassieppi, en Laponie, le 2 mars 2021. Pour la quatrième année consécutive, la Finlande se classe en tête des pays les plus heureux du monde.

Pour la quatrième année consécutive, la Finlande a été désignée vendredi 19 mars «Pays le plus heureux du monde», devançant le Danemark, la Suisse et l’Islande dans un classement du bonheur où l’impact du Covid-19 a été étonnamment contrasté. Cette étude, réalisée sous l’égide des Nations unies et publiée depuis 2012, prend en compte 150 pays.

L’Europe domine très élargi le top 10, qui inclut également les Pays-Bas, la Norvège, la Suède, le Luxembourg et l’Autriche. Seule invitée non européenne: la Nouvelle-Zélande, qui figure à la 9e lieu. La France ne se trouve pas dans le haut du classement, mais elle décroche la 21e position, gagnant au passage deux places par rapport à l’an passé. Devant elle, on trouve notamment l’Allemagne (13e), le Canada (14e), le Royaume-Uni (17e), les Etats-Unis (19e) et la Belgique (20e). L’Espagne et l’Italie pointent respectivement à la 27e et à la 28e lieu. Le Brésil se trouve à la 35e positionner. Le Japon quant à lui est 56e, la Russie 76e et la Chine 84e.

Les auteurs de l’étude utilisent des sondages Gallup, ont prévu aux habitants leur propre niveau de bonheur. Ces réponses sont ensuite croisées avec le PIB ainsi que divers indices de solidarité, de liberté individuelle et de corruption, pour environ une note sur 10. Le classement pondère les données des trois dernières années.

L’Afghanistan, pays le moins heureux de la planète

Le classement permet aussi de désigner le «Pays le moins heureux de la planète» : il s’agit cette année de l’Afghanistan, qui obtient la note de 2,52, et figure devant le Zimbabwe, le Rwanda, le Botswana et le Lesotho. L’Inde est la grande puissance la moins bien classée, à une peu enviable 139e lieu.

En comparant les données de 2020 à celles des années passées (à des fins d’identification de l’impact qu’a eu la pandémie), les auteurs de l’étude ont relevé une «Fréquence d’émotions négatives significativement supérieure» dans un bon tiers des pays.

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Cependant, 22 pays ont vu leur indicateur de bonheur évoluer positivement, et, «De façon surprenante, il n’y a pas eu, en moyenne, de déclin du bien-être dans l’évaluation que font les gens de leur propre vie», s’étonne John Helliwell, l’un des coauteurs cités dans l’étude.

«Une explication possible est que les gens voient le Covid-19 comme une menace commune et extérieure, qui nuit à tout le monde, et qui a demandé un plus grand sens de la solidarité et de l’empathie», juge l’expert.

Malgré ses hivers longs et la réputation de ses habitants, jugés peu expansifs, si ce n’est solitaires, le pays nordique bénéficie d’un très haut niveau de vie, de services publics performants, de vastes étendues de nature (forêts et lacs notamment ), et est également très bien classé en matière de solidarité ainsi que dans la lutte contre la pauvreté et les inégalités.

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Le Monde avec AFP

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