Au milieu du conflit Israël-Hamas, les États-Unis invoquent le Patriot Act pour cibler la cryptographie


La secrétaire au Trésor, Janet Yellen, a utilisé les mesures spéciales qui lui ont été accordées à la suite du 11 septembre et du Patriot Act pour publier un avis de proposition de réglementation (NPRM) qui classerait le mélange de monnaie virtuelle comme une classe de transactions particulièrement préoccupantes en matière de blanchiment d’argent. Le public aura 90 jours pour répondre une fois publiée dans le Federal Register à cette mesure spéciale qui obligerait « les institutions financières nationales et les agences financières nationales à mettre en œuvre certaines exigences en matière de tenue de registres et de déclaration concernant les transactions impliquant un mélange de monnaie virtuelle convertible (CVC) ».

Depuis qu’Israël a été attaqué pour la première fois par le Hamas, de nombreuses recherches ont été menées pour savoir si la cryptomonnaie avait été utilisée pour financer l’attaque. Au milieu de cette inquiétude, la sénatrice Elizabeth Warren (Démocrate du Mass.), ainsi que 100 législateurs de la Chambre et du Sénat, ont fait pression sur la Maison Blanche et le Trésor dans une lettre concernant les efforts en cours pour empêcher le Hamas d’utiliser la cryptomonnaie comme ressource financière. Le mercredi 18 octobre, le Trésor a imposé des sanctions contre le Hamas, notamment un échange de crypto-actifs. Le Hamas a annoncé en avril 2023 qu’il n’utilisait plus le bitcoin en raison des préoccupations des donateurs en matière de confidentialité financière, les responsables israéliens ayant réussi à perturber au moins une partie des efforts de financement.

L’utilisation inhabituelle de cette autorité cite l’article 311 du USA Patriot Act qui permet au secrétaire au Trésor, s’il estime qu’il existe des motifs raisonnables, de conclure une ou plusieurs transactions en dehors des États-Unis qui constituent un problème majeur de blanchiment d’argent, et d’exiger les institutions financières nationales et les agences financières nationales prennent certaines « mesures spéciales ».

La secrétaire Yellen doit prendre en compte certains facteurs pour prendre une telle décision, notamment une consultation avec le secrétaire d’État et le procureur général, ainsi que l’examen des informations jugées pertinentes pour le secrétaire au Trésor. Dans la mesure où le FinCEN s’est vu confier le pouvoir d’évaluer la classification de ces mélangeurs comme outils de blanchiment d’argent, l’avis public démontre le type d’informations qui seront prises en compte avant de procéder à cette classification.

Pour justifier la conclusion du FinCEN selon laquelle les transactions impliquant des transactions de mélange de monnaie virtuelle convertible (CVC) constituent la principale préoccupation en matière de blanchiment d’argent, le NPRM cite « fréquemment utilisées par des criminels et des acteurs étatiques pour faciliter une série d’activités illicites, y compris, mais sans s’y limiter : le blanchiment d’argent, le contournement des sanctions et la prolifération des armes de destruction massive par la République populaire démocratique de Corée (RPDC ou Corée du Nord), les attaques de ransomwares associées à la Russie13 et les marchés illicites du darknet. Selon le FinCEN, le pourcentage de transactions illicites impliquant un mélange de CVC est également en augmentation.

Si Yellen décidait d’utiliser cette mesure spéciale, le résultat serait d’exiger « que les institutions financières couvertes mettent en œuvre certaines exigences en matière de tenue de registres et de déclaration sur les transactions dont les institutions financières couvertes savent, soupçonnent ou ont des raisons de soupçonner qu’elles impliquent un mélange de CVC au sein ou impliquant des juridictions en dehors des États-Unis ». États. » La mise en œuvre d’une telle mesure spéciale serait effectuée par le secrétaire au Trésor en consultation avec la Réserve fédérale, d’autres régulateurs bancaires, le secrétaire d’État, la Securities and Exchange Commission, la Commodity Futures Trading Commission et le National Credit Union Administration Board, comme ainsi que toute autre agence que Yellen déciderait de consulter.

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