« Après la crise, il faudra baisser la dépense publique »


Le député Les Républicains président de la commission des finances estime que la dépense publique a augmenté même hors dépenses Covid.

Comment la France va rembrouser sa dette? Alors que le niveau d’endettement du pays devrait frôler cette année les 120% du PIB, le député Eric Woerth estime qu’il y aura urgence à baisser la dépense publique une fois la crise passée.

Invité sur BFM Business ce jeudi, le président de la commission des finances à l’Assemblée comprend la mise en garde de l’Union Européenne qui dans un rapport ce mercredi s’est inquiétée de l’impact des mesures de relance sur les finances publiques du pays.

La Commission européenne connaît la France et elle sait très bien que le pays ne respecte jamais ce qu’il dit, assure Eric Woerth. Et ce le cas en temps de crise et hors temps de crise. « 

Pour résorber la dette, le député Les Républicains estime qu’il n’y a qu’une solution de l’Etat: diminuer le train de vie de l’Etat.

On peut rembourser par l’inflation mais ça appauvrit beaucoup de gens, on peut augmenter les impôts mais c’est une impasse, il faudra donc baisser la dépense publique « , prévient-il.

Et s’il reconnaît qu’en cette période de crise, le plan de relance était nécessaire, il pointe malgré tout des abus.

Le plan de relance ou l’urgence ont beau dos, le « quoi qu’il en coûte » a des limites, dénonce-t-il. Hors dépenses liées au Covid, on est à 2,9% de hausse des dépenses publiques alors que l’année dernière c’était trois fois moins. « 

Et l’élu de pointeur les augmentations de salaire du personnel de santé.

Cette augmentation de salaire vaut pour toujours, on aurait pu verser des primes, changer l’organisation … Alors que là, comme le pointe la Commission européenne, on va devoir trouver 7 à 8 milliards d’euros chaque année « , argumente Eric Woerth.

En ce qui concerne la baisse de 10 milliards d’euros des impôts de production, l’ancien ministre du Budget estime que c’est un bon début mais encore insuffisant.

Cette baisse est un investissement sur la compétitivité des entreprises, cette baisse de 10 milliards nous l’aurions faite mais ça reste encore loin des 70 milliards de baisse que nous demandons », assure Eric Woerth.

Frédéric Bianchi

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