« Aline » de et avec Valérie Lemercier : faux biopic sur Céline Dion, mais vraie merveille


L’idée était surprenante. Non pas que la vie de Céline Dion ne soit pas digne d’un film. Mais Valérie Lemercier était-elle la bonne artiste pour écrire, réaliser et jouer dans un biopic que l’on aurait pu imaginer caricatural ? Étonnamment, oui. Un grand oui, même.

Les doutes qui pouvaient exister ont complètement disparu au moment du générique de fin. Près de 14 mois après avoir découvert Une ligne, rien n’a été oublié de cet étrange mélange de satisfaction heureuse et de larmes torrentielles versées à la fin d’une dernière scène d’une grande puissance émotionnelle. Comme l’impression d’avoir découvert un OVNI inattendu qui emporte autant – et parfois plus – qu’un concert du chanteur canadien.

L’histoire n’est jamais aussi poignante que lorsqu’elle met en scène la femme derrière l’artiste

Une ligne n’a rien à voir avec un film « ordinaire », comme Céline Dion chante dans une reprise de Robert Charlebois que René Angélil a particulièrement appréciée. Aussi drôle que touchante, déroutante et kitsch à la fois, la partition fictive de Valérie Lemercier déborde de tendresse pour le sort unique du benjamin d’une famille de 14 enfants devenu l’un des plus grands chanteurs de l’histoire. Son héroïne a tout de la grande Céline. Sauf son nom. Les grandes étapes de la vie de la diva québécoise défilent à l’écran. Sans que jamais la réalisatrice ne cède sa place devant la caméra. De 6 à 50 ans, c’est elle qui incarne son caractère grâce à la magie de la technologie. Un choix audacieux qui, s’il dérange au premier abord, finit par nous séduire.

Dès son premier passage avec Michel Drucker à la résidence de Las Vegas, la carrière d’Aline Dieu se déroule au rythme des plus grands tubes de Céline Dion, subtilement interprétés par la chanteuse Victoria Sio. Car si Valérie Lemercier partage la silhouette élancée de la diva, elle n’en a malheureusement pas la voix. Les chansons n’apparaissent pas dans l’ordre chronologique, et alors ? La musique n’est jamais là comme bruit de fond, mais au contraire soutient l’histoire. Une histoire qui n’est jamais aussi poignante que lorsqu’elle met en scène la femme derrière l’artiste. Celui qui « tomber amoureux » de son producteur Guy-Claude alors qu’il est beaucoup plus âgé qu’elle. Celle qui a du mal à tomber enceinte et passe par des rendez-vous médicaux. Puis celle qui doit dire au revoir à l’homme de sa vie.

Sous les différentes perruques d’Aline, Valérie Lemercier détonne. Parfois espiègle, parfois femme fatale. Mais toujours entouré d’une paire d’or idéalement coulée. Les Québécois Sylvain Marcel et Danielle Fichaud sont parfaits en Guy-Claude et Maman Dieu, tous deux surprotecteurs de leur Aline. C’est ensemble qu’ils ont gravi les marches du Festival de Cannes où le film a été très chaleureusement accueilli cet été après plusieurs reports dus à la pandémie. C’est ensemble qu’ils porteront au cinéma cette fiction librement inspirée de la vie de Céline Dion à laquelle on ne saurait rendre plus bel hommage.

En vidéo

VIDÉO – Notre interview avec Céline Dion à la sortie de son album « Courage »

>> Une ligne de et avec Valérie Lemercier – au cinéma le 10 novembre

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