Afrique du Sud : Le président salue la décision de la Cour sur la motion de censure


La présidente de l’Assemblée nationale (AN), Nosiviwe Mapisa-Nqakula, a salué la décision de la Haute Cour du Cap-Occidental radiant du rôle la demande du Mouvement de transformation africaine (ATM) d’avoir un scrutin secret dans la motion de censure contre le président.

La décision du tribunal fait suite à la demande urgente de l’ATM demandant un vote à huis clos sur la motion.

Le président avait déjà refusé à deux reprises, après avoir examiné les orientations contenues dans l’arrêt de la Cour constitutionnelle de 2017, dans l’affaire opposant le Mouvement démocratique uni contre le président de l’Assemblée nationale et d’autres.

Le porte-parole parlementaire, Moloto Mothapo, a déclaré dans sa lettre datée du 11 février 2022, que l’ATM avait demandé au Président de reconsidérer sa demande suite à l’arrêt de la Cour suprême d’appel (SCA) en décembre 2021.

« La SCA, en décembre 2021, a annulé le jugement de la Haute Cour du Cap-Occidental qui avait confirmé la décision du président de ne pas accorder le vote secret au guichet automatique. La SCA a conclu que le président avait commis une erreur en imposant au guichet automatique de prouver que les circonstances prévalant justifié qu’une procédure de scrutin secret était justifiée », a déclaré Mothapo.

Après avoir soigneusement examiné à nouveau les questions soulevées dans les lettres de l’ATM, datées du 7 décembre 2021 et du 11 février 2022, Mothapo a ajouté que le Président avait décliné la demande de l’ATM le 16 février 2022.

« L’ATM a répondu à la décision du Président le 25 février 2022, lui demandant de » revoir « sa propre décision. Le Président a dûment répondu le 9 mars 2022, confirmant sa décision du 16 février. L’ATM, le 14 mars, a pris la décision du Président. au tribunal pour examen », a expliqué Mothapo.

Mapisa-Nqakula salue la décision du tribunal, affirmant qu’elle confirme le point de vue du Parlement selon lequel l’urgence sur la question a été créée par l’ATM.

Lors de la procédure judiciaire de lundi, la présidente a fait valoir que l’ATM était au courant de sa décision de ne pas accéder à sa demande de tenir le vote sur la motion de censure au président utilisant le scrutin secret depuis le 16 février 2022.

Elle a soutenu que l’ATM avait eu suffisamment de temps pour saisir les tribunaux à partir du moment où cette décision lui avait été communiquée. Au lieu de cela, le parti a choisi de demander au Président de revoir sa propre décision et n’a contacté le tribunal que plus de trois semaines après la communication de la décision.

La présidente a également contesté l’affirmation de l’ATM selon laquelle son refus de « réexaminer » sa décision équivaut à une nouvelle décision susceptible d’être révisée par le tribunal, car elle affecte la décision antérieure du 16 février 2022.

Le débat sur la motion de censure est prévu le 30 mars 2022 à 14h à l’Assemblée nationale.

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