À Châteaulin, les plus accros ont reprise le sport à L’Orange bleue – Châteaulin




Même les mollets de coq doivent montrer patte blanche pour entrer dans la salle de sport L’Orange bleue, à Châteaulin : listing papier ou, au choix, QR code à scanner avec l’application TousAntiCovid, des dizaines de flacons de gel hydroalcoolique et un produit virucide à appliquer sur la machine après utilisation.

Un mètre est laissé libre de chaque côté des machines et quelques-unes ont été retirées ou condamnées. « Le sauna est fermé, mais les douches sont accessibles. On demande simplement de ne pas rester plus que nécessaire dans les vestiaires », détaille la coach, Mélissa Christien.

Une perte d’abonnés limitée

Pas de quoi décourager les plus accros au sport, les seuls présents ce samedi 12 juin. Derrière la musique, on n’entend que le léger ronflement des tapis de course. Il manque le fracas des poids qui claquent, des poulies qui grincent et des poings qui frappent les sacs. Ça « ne ressemble pas à un samedi matin normal », observe la coach. « L’été, sur un toujours moins de monde, nuance-t-elle. En septembre, on aura l’effectif classique ». Ici, la casse est limitée : en avril, le gérant Alexis Morier comptabilisait 600 abonnés, contre 770 avant la crise. « D’autres salles L’Orange bleue ont perdu jusqu’à 50 % des adhérents ».

Mélissa Christien, coach de L'Orange bleue de Châteaulin, entourées de deux adhérentes fidèles, Inès et Sabrina.
Mélissa Christien, coach de L’Orange bleue de Châteaulin, entourées de deux fidèles adhérentes, Inès et Sabrina. (Le Télégramme/Zoé Boiron)

Le sport réintègre le planning de la semaine

Pour éviter les blessures, la reprise se fait en douceur. « Je donne le cours d’abdos-fessiers avec le seul poids du corps, par exemple », explique le coach. Suffisant pour se défouler : « Je n’ai pas fait de sport pendant un an, reconnaît Inès. Chez moi, je n’y arrive pas. Se déplacer, retrouver les copines, ça mobile, ça n’a rien à voir », explique-t-elle. « Pourtant, j’ai essayé de la motiver ! », lance sa copine Sabrina.

Cet aficionado de l’effort est lieu chaque jour, depuis mercredi. « Ça fait du bien au moral. Ça manquait, même si j’avais aménagé un espace dans mon grenier pendant le confinement ». À midi, là voilà repartie chercher sa fille, en stage en entreprise : signe d’un retour à une vie presque normale, où la salle de sport s’intercale entre le boulot et la maison le soir, ou pendant les activités des enfants le fin de semaine.

Gérer le tout-venant administratif

Malgré ce calme apparent, les sollicitations à l’accueil ou par téléphone s’enchaînent : des demandes de base, « quelques plaintes parce que certains n’ont pas vu ou pas reçu le mail informent le prolongement d’abonnement, mais on a aussi des appels de nouveaux ».

Valentin est venu se renseigner pour un encadrement plus complet que ce qu'il a connu jusqu'ici en club associatif.  La réouverture des salles de sport tombe à pic.
Valentin est venu se renseigner pour un encadrement plus complet que ce qu’il a connu jusqu’ici en club associatif. La réouverture des salles de sport tombe à pic. (Le Télégramme/Zoé Boiron)

Peut-être seront-ils tentés par la nouvelle activité de vélo ? « Les places partent vite », glisse la coach,formed à ce cours pendant le confinement. Sabrina, elle, n’a pas manqué de s’inscrire.

Nouvel arrivage de matériel pour le nouveau cours de vélo.  Mélissa Christien a reçu la formation idoine pendant le confinement, la même que son collègue Damien Carreric.
Nouvel arrivage de matériel pour le nouveau cours de vélo. Mélissa Christien a reçu la formation idoine pendant le confinement, la même que son collègue Damien Carreric. (Le Télégramme/Zoé Boiron)

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