3 principales actions à dividendes sur lesquelles Wall Street dort


La S&P 500 L’indice est tombé dans un marché baissier. L’inflation est à son comble et les taux d’intérêt augmentent. Il existe des craintes tout à fait légitimes que l’économie mondiale soit frappée par une récession. Les banques canadiennes aiment Toronto-Dominion (TD 0,42 %), Banque de Montréal (BMO 1,78 %)et Banque Canadienne Impériale de Commerce (CM 2,17%) valent encore le détour.

Ça pourrait être dur

La hausse des taux d’intérêt est bonne pour les banques car elle leur permet de facturer plus pour les services de prêt. Cependant, si ces taux plus élevés écrasent les taux d’achat de maisons ou poussent l’économie dans une récession, les banques en souffriront.

Avec la peur élevée et les actions déjà dans un marché baissier, les investisseurs semblent pécher par excès de prudence. Cela aide à expliquer pourquoi les actions de la Banque TD, de BMO et de la CIBC ont toutes chuté d’au moins 20 % jusqu’à présent en 2022.

Ces baisses ont poussé leurs rendements de dividendes à la hausse. La Banque TD offre actuellement un rendement assez intéressant de 4,1 %, le rendement en dividendes de BMO est d’environ 4,5 % et celui de la CIBC est de 5,2 %. Mais le pessimisme qui a fait chuter les cours des actions de ces sociétés et augmenter les rendements pourrait être une réflexion à court terme.

Notamment, aucune de ces banques n’a réduit ses dividendes pendant la Grande Récession en 2008 et 2009. C’est en contraste frappant avec des pairs américains comme Banque d’Amérique et Citibank, qui ont tous deux réduit leurs paiements au cours de la période. La différence ici est importante.

Un modèle conservateur

Le système bancaire américain est assez ouvert et il y a beaucoup d’acteurs, grands et petits. Le système bancaire canadien est hautement réglementé, avec seulement une poignée de noms significatifs, dont la liste comprend TD Bank, BMO et CIBC.

Essentiellement, le gouvernement canadien n’est pas disposé à permettre aux grandes banques de fusionner ou aux petits acteurs de trop grandir, donnant aux géants une position bien ancrée. Et l’environnement réglementaire du Canada a également tendance à pécher par excès de prudence, de sorte que les banques du pays fonctionnent de manière assez conservatrice. Cela permet de traverser plus facilement les moments difficiles.

Pour chiffrer cela, le ratio de fonds propres de catégorie 1 de BMO, une mesure de la capacité d’une banque à faire face à l’adversité, était de 17,5 % au cours du dernier trimestre (des chiffres plus élevés sont meilleurs). Le ratio Tier 1 de la Banque TD était de 14,7 %. Et le ratio de la CIBC était de 11,7 % au cours de son plus récent trimestre. À titre de comparaison, le ratio de fonds propres Tier 1 de Bank of America était de 10,4 % et celui de Citibank de 11,4 %. Cela suggère que les banques canadiennes — même les plus agressives ici — seront en mesure de mieux gérer un ralentissement que certaines des banques américaines les plus importantes.

Les trois banques canadiennes sont également exposées aux États-Unis, ce qui leur offre une plate-forme de croissance pour compenser la forte réglementation et, par conséquent, le manque de croissance au Canada. Les investisseurs bénéficient de la sécurité du conservatisme canadien, ainsi que de flux de trésorerie stables, combinés au potentiel de croissance des banques américaines.

Cela limitera probablement le potentiel de hausse, mais cela limite également le risque de baisse. Si vous aimez les rendements élevés offerts par les banques défavorisées, c’est probablement une bonne combinaison pour les investisseurs à long terme.

Regarde vers l’avenir, n’oublie pas le passé

Une récession serait une mauvaise nouvelle pour les banques ; par conséquent, ils vendent. Mais l’histoire suggère que les risques posés aux banques canadiennes comme la Banque TD, la CIBC et BMO ne sont pas aussi élevés qu’ils le sont pour les grandes banques américaines, qui n’ont pas très bien géré une récession.

Cela dit, les récessions, même les plus graves, sont temporaires, de sorte que la peur qui pousse les banques canadiennes à la baisse pourrait devenir une opportunité d’achat pour les investisseurs plus conservateurs qui cherchent à ajouter une exposition financière à leurs portefeuilles. Wall Street semble incapable d’avoir une telle vision à long terme en ce moment.



Laisser un commentaire