Verdict du 29 novembre pour un militant égyptien suite à un tweet électoral


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Un tribunal égyptien doit rendre un verdict le 29 novembre dans l’affaire Hossam Bahgat, l’un des plus éminents défenseurs des droits du pays, jugé pour un tweet.

A l’issue de son procès mardi, Bahgat, directeur de l’Initiative égyptienne pour les droits de la personne, a tweeté la date du verdict attendu.

Son avocat Negad El Borai a également confirmé dans une publication Facebook la date de la décision du 29 novembre.

Bahgat risque une peine de prison s’il est reconnu coupable d’avoir « insulté » la commission électorale égyptienne, après avoir allégué que des incidents de fraude électorale et de fraude électorale avaient eu lieu lors des élections législatives de l’année dernière.

Le Parlement est principalement composé de fidèles du président Abdel Fattah al-Sisi. Les critiques considèrent la chambre comme un corps « tampon en caoutchouc ».

Depuis que Sissi est devenu président en 2014 à la suite d’un renversement militaire du président islamiste Mohamed Morsi l’année précédente, il a supervisé une vaste répression de la dissidence avec des estimations d’environ 60 000 prisonniers politiques emprisonnés.

En juillet, le département d’Etat américain a fait part au Caire de son inquiétude face à l’inculpation de Bahgat, affirmant que les dissidents « ne devraient pas être ciblés pour avoir exprimé leurs opinions pacifiquement ».

Bahgat est déjà interdit de voyager et ses avoirs ont été gelés en raison d’une affaire distincte dans laquelle il reste inculpé.

Les autorités ont particulièrement ciblé ces dernières années le groupe fondé par Bahgat.

Trois membres du personnel de l’EIPR ont été emprisonnés l’année dernière, déclenchant une campagne internationale soutenue par des célébrités, dont la star hollywoodienne Scarlett Johansson, qui a abouti à leur libération.

Un autre chercheur de l’EIPR, Patrick Zaki, a été arrêté en février 2020 et fait face à des accusations de « diffusion de fausses nouvelles » après son retour en Egypte d’Italie, où il étudiait à l’Université de Bologne.

Bahgat est également poursuivi pour « diffusion de fausses nouvelles », ce qui peut entraîner de lourdes amendes et des peines de prison.

La semaine dernière, Sissi a annoncé la levée de l’état d’urgence en vigueur depuis 2017 après une attaque militante meurtrière contre les églises chrétiennes coptes.

Mais le groupe de défense des droits de l’homme Amnesty International a critiqué lundi la façon dont le climat politique égyptien est toujours « entaché par les procès en cours de dizaines de défenseurs des droits humains, de militants, de politiciens de l’opposition et de manifestants pacifiques détenus arbitrairement ».

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