Utilisation efficace de la technologie pour améliorer le maintien de la paix


Monsieur le Président, merci d’avoir convoqué le débat d’aujourd’hui. Je tiens à remercier le Secrétaire général pour ses remarques à ce sujet.

Sans casques bleus, il n’y a pas de maintien de la paix. Ils sont notre atout le plus précieux pour protéger les civils, défendre l’état de droit et ouvrir la voie à une paix durable.

Pourtant, malheureusement, les soldats de la paix continuent de payer le prix ultime alors qu’ils accomplissent leur travail vital en mettant en œuvre les mandats que nous avons fixés. Jusqu’à présent cette année, 83 casques bleus ont perdu la vie au service de l’ONU. Il est juste que ce matin nous rendions hommage à leur service.

Nous devons travailler collectivement pour assurer la sûreté et la sécurité des soldats de la paix – à la fois pour leur protection et pour qu’ils soient mieux habilités à s’acquitter de leurs mandats.

La technologie et l’innovation, soutenues par une formation approfondie, peuvent améliorer la sûreté et la sécurité de tout le personnel des Nations Unies.

C’est pourquoi le Royaume-Uni est fier de s’associer à l’Inde pour soutenir des initiatives telles que « Unite Aware ». Il s’agit d’une plate-forme technologique qui améliore la connaissance de la situation et l’analyse des informations des soldats de la paix – des éléments essentiels pour assurer leur sécurité.

Une technologie comme celle-ci, parallèlement aux développements du renseignement de maintien de la paix, aide à protéger nos soldats de la paix et à soutenir leur capacité à protéger les civils. Il contribue à l’efficacité globale de chaque mission. Il apporte un réel avantage opérationnel.

Nous l’avons vu sur le terrain à travers le déploiement du Royaume-Uni à la MINUSMA. Les troupes britanniques ont rassemblé des renseignements pour soutenir la planification de la mission et améliorer les performances globales de la mission. Récemment, le personnel britannique a mené une opération « Cordon and Search » pour saisir des armes et des équipements cachés par des terroristes menaçant les communautés locales. Une première pour la MINUSMA depuis quelque temps.

Mais bien sûr, la technologie n’est qu’une partie du défi consistant à atténuer les risques pour les soldats de la paix. Nous devons également veiller à ce que tous les soldats de la paix reçoivent une formation aux compétences militaires de base et aux compétences spécifiques à la tâche. Le maintien et l’amélioration continue des connaissances et des compétences des soldats de la paix auront un impact inestimable sur la réduction des pertes.

Une formation complète et spécifique à la mission est essentielle pour comprendre et lutter contre les menaces. Les soldats de la paix qui ont les compétences et la formation appropriées, ainsi que l’équipement approprié, sont plus en mesure de se défendre efficacement contre les attaques.

Grâce à nos partenariats avec d’autres pays qui fournissent du personnel, le Royaume-Uni propose une formation dans une gamme de domaines vitaux. Cela comprend la formation à la lutte contre les EEI, le renseignement de maintien de la paix et la gestion de l’ordre public.

Monsieur le Président, je voudrais également souligner les avantages de la technologie pour l’environnement, y compris dans le cadre des opérations de l’ONU.

Le changement climatique reste le plus grand défi collectif de notre génération. Pour protéger les générations futures, nous devons examiner toutes les options pour réduire nos émissions.

En 2020, les opérations de paix des Nations Unies représentaient 42 % de l’empreinte carbone du système des Nations Unies. Comme nous l’avons déjà entendu aujourd’hui, nous devons faire mieux si nous voulons atteindre les objectifs du Plan d’action climatique du Secrétaire général. Cela commence par l’action de l’ONU.

Par exemple, l’écrasante majorité des besoins énergétiques de la MINUSMA sont satisfaits par des générateurs diesel. La mission prévoyait d’utiliser 55,8 millions de litres de carburant l’année dernière. C’est une augmentation de 13 % par rapport à l’année précédente.

Il est temps d’envisager d’utiliser des sources d’énergie renouvelables alternatives, telles que l’énergie solaire. Le fait que le Mali, et de nombreux pays d’Afrique subsaharienne avec de grandes missions de l’ONU, ressentent déjà l’impact du changement climatique devrait donner un sentiment d’urgence encore plus grand.

Monsieur le Président, il existe ici une opportunité, grâce à l’utilisation efficace de la technologie, d’améliorer le maintien de la paix, d’améliorer la sûreté et la sécurité des soldats de la paix et d’améliorer la santé de notre planète. Nous devrions le saisir ensemble.

Merci.

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